Sous l'Ancien Droit, cette peine infamante désigne la marque au fer rouge sur l’épaule du condamné, de lettres signifiant le crime commis ou la peine infligée : V pour le vol, VV pour la récidive, GAL pour l’envoi aux galères. La flétrissure est en quelque sorte l’ancêtre du casier judiciaire puisqu’elle permet de connaître le passé criminel d’un prévenu. Cette peine est abolie par le Code pénal de 1791, puis rétablie en 1801 pour les cas de récidive des faussaires et pour les menaces d’incendie. Avec le Code pénal de 1810, elle est systématiquement appliquée, associée aux peines perpétuelles et aux travaux forcés. Elle est définie comme suit (article 20) :
"Quiconque aura été condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité, sera flétri, sur la place publique, par l'application d'une empreinte avec un fer brûlant sur l'épaule droite.
Les condamnés à d'autres peines ne subiront la flétrissure que dans les cas où la loi l'aurait attachée à la peine qui leur est infligée.
Cette empreinte sera des lettres T. P. pour les coupables condamnés aux travaux forcés à perpétuité ; de la lettre T pour les coupables condamnés aux travaux forcés à temps, lorsqu'ils devront être flétris. La lettre F sera ajoutée dans l'empreinte, si le coupable est un faussaire."
Cette peine est définitivement abolie en France par la Loi du 28 avril 1832.