Bibliothèque / Le Petit Parisien (1920-1939) [photographies] / Affaire de carambouillage, Vincennes (1929)

Affaire de carambouillage, Vincennes

Publication year
1929
Editor
Société du Petit Parisien & d’éditions Pierre Dupuy & Cie
Number of pages
1
Source
ENAP/CRHCP
Scanned by
ENAP
Observations

Le 6 septembre 1929, au cours d'une ronde, les gendarmes de Montreuil visitent un brocanteur de cette localité qui les informe qu’il vient d’acheter la veille un lot de 4000 kilos de pièces en bronze destinées à la fonte à un commerçant de Paris. Or, ces pièces, qu'on lui avait dit « loupées » et vendues 8 francs le kilo, lui paraissent être de bonne qualité et devoir valoir plus. Les gendarmes finissent par découvrir que les objets proviennent des établissements Courtault, installés 71 rue Defrance à Vincennes. À cette adresse se trouve un vaste hangar qui, depuis février 1929, a subi de sérieuses transformations et un tableau-pointage pour trente ouvriers est visible à l'entrée. Les gendarmes sont invités à repasser, car on leur dit que le directeur est absent. Le 12 septembre 1929, un commissaire de police de Vincennes, reçoit la plainte d'un industriel de Charleville qui déclare avoir fourni, au prix de 13 francs le kilo, il y a deux mois, 12 tonnes d'objets en aluminium et bronze, aux « Établissements Courtault » et qu’il devait être réglé le 1er septembre. La traite a été refusée et, s'étant rendu lui-même rue Defrance, il a appris que le directeur de cette maison a déposé son bilan la veille. Le 14 septembre 1929, des policiers se rendent rue Defrance et la visite de l'usine ne leur fait découvrir aucune machine. Seul un gonfleur pour auto marchait en permanence et était chargé d'entretenir le ronflement. De plus, les 30 ouvriers se réduisent seulement à 3 hommes : Baptiste Chazal, qui remplit les fonctions de contremaître avec René Cubizolles, et Roger Grosjean, menuisier, qui avait été nommé dessinateur. Après interrogatoire, Calixte Courtault reconnaît avoir, depuis plusieurs mois, acheté à crédit à de nombreux industriels pour 500 000 francs de marchandises diverses qu'il s'empressait de revendre le plus vite possible au comptant.

Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 15 septembre 1929 sur Gallica.

Tags
escroquerie Paris carambouillage Vincennes (Val-de-Marne, France) Grosjean (Roger) Cubizolles (René) Chazal (Baptiste) Courtault (Calixte)