de Sanary (Julien) — Monstres du bagne
Il est dans cet enfer, de ces monstres étranges.
Qu’en y songeant, le cœur en vomit de dégoût ;
De ces monstres hideux, pataugeant dans les fanges
Et s’abreuvant à chaque égout.
De ces monstres, n’ayant plus une seule fibre
Et voués, en naissant, au démon infernal ;
Ne sentant rien qui bat, ne sentant rien qui vibre
Se faisant un culte du mal.
De ces monstres, que Dieu, quand son regard se plonge
Dans ce gouffre effrayant, sondant la profondeur