de Sanary (Julien) — Beau monde (suite)
Vous pensez : « Oh ! Quel paradoxe !
Comme il ment ce voyageur-là :
En quel lieu, sous quel équinoxe
Voit-on ce monde ? - À Nouméa ;
Je puis en causer. J’en arrive.
J’ai même eu peur qu’on m’y laissât.
Surtout pas un mot à qui-vive !
Le plus honnête est le forçat.
- Alors ces gens sont effroyables ?
- Non, à l’optique ils semblent beaux.
Mais les dessous sont pitoyables ;
Qu’ils sont laids sous leurs oripeaux !
Prenez Monsieur x nature
Et jaugez-le dans cet état ;
Vous direz, sans lui faire injure
Le plus honnête est le forçat.
Si je laissais courir ma plume
Que de croquis j’aurais encore !
La matière vaut le volume.
Quel pays ! C’est la mine d’or !
Pour tous ceux qui tiennent les rênes
Le ministre n’est pas ingrat