Collin (Léon) — Pénitencier de l'île de Nou
paysage (Nouvelle-Calédonie, bagne) Vu de la mer, le pénitencier dépôt de l'île de Nou, ce qu'aujourd'hui on appelle le camp central, est un ensemble de vastes constructions, comprenant : une douzaine de longues cases de condamnés, alignées sur deux rangs ; un quartier cellulaire qui les domine et dont la longue façade d'un blanc éclatant percé de noirs hublots, à un aspect sinistre, les casernes de surveillants sur la colline ; la maison ou hôtel du commandant derrière laquelle sont les anciens ateliers, aujourd'hui déserts, dont le salles spacieuse renferment encore d'énormes machines, des outils sans nombre, des pièces de fer en tas que ronge la rouille et que l'abandon à condamné. On pouvait y loger plus de deux-milles hommes. Il y en a maintenant trois cents a peine, dont la moitié sont impotent sans travail, ou employés à des travaux légers. Les plus valides sont répartis en corvées de cinq heure du matin à dix heures de 2 heures à 5 heures dans l'après midi. Ces corvées suffisent à assurer le service de la voierie, d'enlèvement des immondices, des substances, du jardinage. Le tiers de l'effectif est formé par des arabes : il y a en outre quelques asiatiques la plupart indochinois et employés dans les familles, et quelques océaniens originaires de Java ou Néocalédoniens comme Josepho chargé du garage du canot (note de l'auteur)
numéro d'inventaire : 2013.24.1.93
Support : H. 8,5 cm ; l. 10 cm
Créat. Entre 1906 et 1910