Cette exposition est tirée d’un article de Philippe Collin intitulé De la sexualité dans les bagnes coloniaux et s’intéresse à l’histoire des mœurs des forçats au sein du bagne colonial de Guyane durant les XIXe et XXe siècles. À travers une riche iconographie issue de fonds divers (Archives nationales, Archives départementales de la Charente-Maritime, Mucem, musée Nicéphore-Niépce, Criminocorpus, Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré et Gallica), elle repose tout à la fois sur une analyse du regard et des représentations portées par les médecins, les voyageurs, les journalistes, etc. à l’encontre des bagnards ainsi qu’à la présentation des trajectoires de certains d’entre eux.
Phillipe Collin est le petit-fils du docteur Léon Collin (1887-1970). Médecin militaire, Léon Collin a eu l’occasion durant sa carrière de connaître les bagnes de Guyane entre 1907 et 1910, puis de séjourner en Nouvelle-Calédonie de 1910 à 1913. Grâce à son petit-fils, la collection Léon Collin constituée de tapuscrits, de manuscrits, de plaques de verre et d’articles de presse est visible sur Criminocorpus. Les photographies issues de cette collection ont également donné lieu à l’édition de l’ouvrage Des hommes et des bagnes aux éditions Libertalia (Dr Léon Collin, Des hommes et des bagnes, Libertalia, 2015) dont le compte-rendu de lecture dans la revue Criminocorpus est accessible ici. Philippe Collin est également l’auteur de deux autres expositions sur Criminocorpus consacrées au déporté Charles Benjamin Ullmo et au transporté Jacob Law.
Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM).
Fond Albert Ubaud, Musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré.
Le jacoblog de Jean-Marc Delpech aux Ateliers de Création Libertaire.
Assemblage : Jean-Lucien Sanchez, chargé d’études en histoire, Laboratoire de recherche et d’innovation de la Direction de l’administration pénitentiaire (ministère de la Justice).
Édition en ligne : Delphine Usal, chargée d’édition, Criminocorpus Lab.