Certains contemporains ont attribué l’assassinat aux francs-maçons sans véritable raison. Fualdès avait été le vénérable de la loge ruthénoise et continuait de la fréquenter. Le matin de la découverte, son corps est transporté à la loge pour être autopsié. Les francs-maçons envisagent un temps de racheter la maison Bancal pour la raser et élever un monument en mémoire de Fualdès.
L’hypothèse d’un rendez-vous galant ayant mal tourné est évoquée à plusieurs reprises par des contemporains. Bien après l’affaire, la thèse est soutenue par Romiguière, l’ancien avocat de Bastide, dans un mémoire écrit en 1845 peu avant sa mort : « On le soupçonnait d’avoir des relations… n’est-il pas permis de supposer qu’ainsi attiré dans un mauvais lieu, il y aura trouvé deux bandits qui l’auront assassiné pour le voler ? ».
Le jour du crime, la ville de Rodez accueille une foule inhabituelle pour la fête de Saint-Joseph. La foire de la mi-carême vient de se terminer et tous les étrangers n’ont pas quitté la cité si l’on en croit les joueurs de vielle qui seront interrogés par la suite. À la nuit tombée, Fualdès sort sans lampe et n’est pas à l’abri d’une agression par des voleurs qui deviendront ses meurtriers.
C’est la thèse officielle de l’accusation et les autorités judiciaires cherchent à le démontrer tout au long du procès. En forçant le tiroir du bureau de Fualdès le lendemain du crime, Jausion donne à la justice un motif d’inculpation. Personne ne sait clairement si des effets de commerce ou de l’argent ont disparu du secrétaire de Fualdès mais l’accusation a besoin de coupables et d’un mobile : le vol.