












Inauguration de la prison de Fresnes, juillet 1898
Source : Collection Jules Beau, Photographie sportive, T. 7, 1898, Gallica
Fresnes fut construit selon les préceptes de la loi du 5 juin 1875 sur les prisons départementales qui préconisaient de séparer individuellement de jour comme de nuit les inculpés, les prévenus et les accusés et de soumettre à l’emprisonnement individuel les condamnés à un emprisonnement d’un an et un jour et au-dessous.
Détenus cagoulés attendant à la porte du prétoire, 1930
Source : Henri Manuel, École nationale d’administration pénitentiaire
Les détenus soumis au régime cellulaire passent la majeure partie de leur temps en cellule et n’en sortent que revêtus d’une cagoule afin d’éviter qu’ils ne puissent communiquer entre eux. À l’intérieur de l’établissement, tous les détenus doivent effectivement porter une cagoule de toile sur la tête. Ils peuvent donc voir et se diriger à travers cette cagoule, mais il est en revanche impossible à leurs codétenus de voir leur visage.
Cour d’honneur du grand quartier des hommes, 1913
Source : Agence Rol, Gallica
La relative modernité des installations de cet établissement le fait passer à cette époque pour très confortable (à l’instar de la maison d’arrêt de la Santé avant lui), comme en témoigne un inspecteur général des services administratifs en 1925 :
« La prison de Fresnes est une maison de correction cellulaire. Le groupe dont elle est composée a souvent fait l’objet d’articles et de couplets humoristiques. On compare cet établissement à un sanatorium de premier ordre où les détenus vont de gaieté de cœur faire une cure de repos au frais de l’État.
Sans pousser aussi loin l’humour, il faut cependant reconnaître que l’aspect extérieur de cette prison est des plus attrayants pour le profane, avec ses longues avenues plantées d’arbres énormes, ses jardins, ses parterres de fleurs et ses pelouses.
À l’intérieur même, les cellules sont spacieuses, bien éclairées, chauffées et ventilées, les murs sont ripolinés blanc, le parquet ciré. Les galeries et les couloirs sont abondamment éclairés par de larges verrières. Cette prison est un modèle du genre et on peut dire qu’elle réalise la perfection dans l’observation des règles d’hygiène. » (Inspection générale des services administratifs, Prisons de la Seine, 1er décembre 1925, Archives nationales F1a 4577)
Division du grand quartier des hommes, 1932
Source : Agence Meurisse, Gallica
L’ensemble des prisons de Fresnes forme trois parties bien distinctes : le grand quartier pour les hommes ; le quartier spécial pour les femmes ; et l’infirmerie centrale des prisons de la Seine. Le grand quartier des hommes comprend trois divisions placées parallèlement les unes aux autres et renfermant chacune 500 cellules.
Quartier disciplinaire, 1913
Source : Agence Meurisse, Gallica
Le grand quartier des hommes dispose d’un quartier disciplinaire ou de correction doté de 32 cellules ; d’un quartier de désencombrement (détention en commun) divisé en deux sections pouvant contenir 400 lits ; et des services généraux de la détention.
Infirmerie, 1930
Source : Henri Manuel, École nationale d’administration pénitentiaire
L’infirmerie centrale des prisons de la Seine comprend deux groupes : l’infirmerie pour les malades non contagieux et le quartier d’isolement. L’infirmerie contient 90 cellules réparties entre deux bâtiments comprenant un service médico-chirurgical disposant de salles d’opérations. Le quartier d’isolement contient lui deux pavillons de 24 cellules.
Fourgons cellulaires dans la cour d’honneur du grand quartier des hommes, 1913
Source : Agence Meurisse, Gallica
Le jour de leur libération, les détenus sont amenés en voiture cellulaire à la prison de la Santé et sont remis en liberté au moment de leur descente de voiture. Les détenus qui doivent être transférés vers d’autres établissements situés en province sont conduits en voitures cellulaires jusqu’à la gare de Massy-Palaiseau.


















