Rituel et décor judiciaire
La procédure, le rituel, les mots du droit, l’architecture du palais, la décoration et le caractère imposant de certaines cours d’assises, leur caractère « pratique » ou « intime » sont autant d’éléments à prendre en compte pour mieux comprendre le contexte dans lequel vont évoluer les acteurs d’un procès d’Assises.
Le palais de justice de Paris est aujourd’hui doté de trois salles de cour d’assises. La plus grande, la cour d’assises n°1, fut construite par l’architecte Louis Joseph Duc comme le point d’aboutissement de sa nouvelle façade rue de Harlay et de l’imposant vestibule du même nom. Depuis le début du siècle, de nombreux procès célèbres s’y sont déroulés ; et on y accoure toujours aujourd’hui.
Éclairée par sept hautes fenêtres situées face au box des accusés, la grande salle d’audience est ornée de lambris de chêne et de nombreux symboles judiciaires. Ses volumes sont aujourd’hui transformés par l’installation d’un dispositif de sécurité en verre autour du box des accusés, mais elle reste très imposante. Par contre, la salle n°3, la plus petite, apparait souvent comme la préférée des professionnels de Justice ; alors que la cour d’assises n°2 moderne et accessible est critiquée pour sa froideur et son caractère aveugle qui apparente les sessions à « un long tunnel » d’après certains témoignages.