Fondation de l’abbaye de Loos.

Approbation des plans de reconstruction de l’abbaye.

Décret de création d’un dépôt de mendicité (il ne verra jamais le jour).

Ordonnance royale pour l’établissement d’une maison centrale à Loos.

Accueil des premiers détenus.

L’épidémie de choléra a gagné Lille, la maison centrale est épargnée.

Règlement draconien qui interdit le tabac, l’alcool, la circulation de l’argent, etc., dans les maisons centrales, et y introduit la règle du silence. (Lire le texte)

Arrêté ministériel organisant la justice disciplinaire dans les maisons centrales. (Lire le texte)

Exécution sur l’esplanade de la maison centrale de trois détenus, condamnés à mort pour avoir incendié le quartier disciplinaire.

Les femmes condamnées sont transférées dans les maisons centrales de femmes de Clermont-dans-l’Oise et de Haguenau.

Aménagement d’un quartier correctionnel cellulaire.

Les premiers jeunes détenus arrivent à la colonie Saint-Bernard.

Loi consacrant l’existence des colonies pénitentiaires agricoles.

Les premiers enfants arrivent à la colonie pénitentiaire (privée) de Guermanez (commune d’Emmerin).

Fermeture de Guermanez.

Fermeture de Saint-Bernard.

Saint-Bernard devient maison de correction (pour les adultes condamnés à de courtes peines).

Saint-Bernard devient colonie industrielle (de jeunes détenus).

La colonie industrielle ferme ses portes. Saint-Bernard va devenir une annexe pour les femmes de la prison cellulaire ouverte en 1906.

Circulaire prescrivant la construction de maisons d’arrêt (prisons départementales) cellulaires.

Inauguration de la nouvelle prison (non cellulaire) de Lille.

Circulaire-programme accompagnée d’un atlas de plans prescrivant, outre le système cellulaire, une « salle centrale d’inspection ». Les maisons d’arrêt doivent être construites suivant un plan radial : des ailes qui partent d’un rond-point central.

Circulaire Persigny renonçant au système cellulaire. (Lire le texte)

Loi sur l’emprisonnement individuel (cellulaire) dans les prisons départementales. (Lire le texte)

Le préfet Paul Cambon tente de convaincre les conseillers généraux de construire une prison cellulaire centrale entre Lille et Douai.

Une commission spéciale du conseil général est chargée du projet de prison cellulaire. L’architecte Marteau imagine la construction de deux prisons de 3 à 400 prisonniers plutôt que d’une seule prison de 650 prisonniers qu’il avait projeté d’installer près de la maison centrale de Loos.

Loi autorisant l’état à déclasser les prisons insalubres et à obliger les départements à les reconstruire. (Lire le texte)

Réunion de la nouvelle commission spéciale chargée des prisons au sein du conseil général.

Vote du principe de la construction de deux prisons cellulaires de 360 cellules chacune, l’une à Douai et l’autre près de Lille.

Le ministère de l’Intérieur approuve le projet de construction d’une prison cellulaire à Douai et d’une autre à Loos.

A l’issue d’un concours, les architectes retenus sont Carlos Batteur pour Loos et Paul Normand pour Douai.

Adjudication des travaux.

Les prisons de Douai et de Loos sont achevées.

Décret portant reconnaissance des prisons de Douai et de Loos.

Les bombardements rendent la maison centrale inhabitable.

Les Allemands investissent les ailes C et D de la prison cellulaire ainsi que l’annexe de Saint-Bernard.

Une cour martiale de miliciens condamne deux détenus à la peine de mort. Ils sont aussitôt passés par les armes. 10 avril 1944. Nouveau bombardement.

Les Allemands évacuent Loos, les détenus se mutinent. Le même jour, 871 détenus sont transportés de la prison de Loos à la gare de Tourcoing, d’où ils vont être déportés en Allemagne. Il n’y aura que 275 survivants.

Les travaux de reconstruction commencent à la maison centrale. Ils se poursuivront jusqu’en 1958.

Une annexe psychiatrique est ouverte à la maison d’arrêt.

La maison centrale de Loos accueille le premier centre d’observation, de triage et de rééducation des relégués.

L’ancienne église de l’abbaye est détruite.

La maison centrale de Loos est affectée à la détention des condamnés nord-africains.

Saint-Bernard ferme ses portes et est aussitôt détruite.

La maison centrale de Loos devient « prison-école ».

Les deux prisons de Loos comptent parmi les 120 prisons qui se mutinent à la même époque. à la « prison-école », les dégâts sont considérables.

La maison centrale de Loos devient centre de détention.

Le centre de détention et le centre de détention sont fermés pour cause de vétusté. Le bâti est démoli en 2017, à l'exception des bâtiments de l'ancienne abbaye.