Les dessins des élèves sont nombreux à prendre pour cadre la cellule.

Les barreaux y apparaissent de façon systéma­tique, quelque fois électrifiés.

Le lit, dessiné sous des formes diverses, est une composante importante de cet espace : lit superposé, lit de paille ou encore planche en bois suspendue.  

Une petite table et des toilettes complètent souvent le décor.  

La présence de bêtes (araignées, souris, etc.) est fréquente, symbolisant le manque de propreté de ce lieu. Le tout compose un univers sale et sombre, en contraste avec un extérieur ensoleillé dépeint à travers les barreaux des fenêtres.

Les enfants ont représenté d’autres espaces de la prison comme le « réfectoire » ou la « cantine » transposant ainsi un voca­bulaire familier de l’univers scolaire.

On distingue également des salles de sport, des parloirs, des cours de promenade ou encore des cellules sécurisées.

Les enfants visualisent la prison comme un lieu constitué de différents espaces segmentés, les murs les séparant étant toujours très marqués. En revanche, aucun enfant n’a représenté de salle de cours, de lieu de soin, ni de bibliothèque par exemple.

Les représentations enfantines de l’architecture carcérale appa­raissent également quand les élèves privilégient une vue exté­rieure de la prison, dessinant sa façade. Les bâtiments sont sombres et massifs, souvent gris. Ils ont soit une forme cubique soit l’apparence de châteaux forts. Les dispositifs de sécurité y sont très présents : caméras, fils barbelés, miradors, grande porte.

Les barreaux sont également prédominants dans leurs représentations du bâti carcéral.