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Cadillac - École de préservation pour jeunes filles

La maison pénitentiaire pour filles de Cadillac ouvre en 1891 dans les locaux de la maison centrale de force et de correction de femmes installée depuis 1818 dans l’ancien château ducal de Cadillac-sur-Garonne construit à la fin du XVIe siècle, sous Henri IV puis Louis XIII, pour le duc d’Épernon. Fermée en 1896, elle rouvre sous le nom d’« école de préservation » en 1905. Avec Clermont-de-l’Oise et Doullens, Cadillac fait partie des trois seules institutions publiques d’éducation corrective pour mineures délinquantes relevant de l’article 66 du Code pénal – les autres établissements relevant de l’initiative privée et/ou administrés par des congrégations religieuses féminines. Cadillac accueille plus de 200 pupilles, qui œuvrent aux mêmes tâches qu’à l’école de préservation de Doullens ouverte par l’administration pénitentiaire le 1er janvier 1895 : couture, lingerie, broderie, réfection de matelas ou travaux de jardinage, basse-cour et élevage. Au cours des années 1930, plusieurs rapports d’inspection font état des maltraitances subies par les pensionnaires. En octobre 1944, la toute récente Direction de l’Éducation surveillée décide de placer Melle Riehl, psychologue de formation, à la direction de l’établissement. Les pupilles seront encadrées par des éducatrices psychologues et le fonctionnement deviendra moins répressif. Après 1945, Cadillac devient une IPES (Institution publique d’éducation surveillée) pour filles. Malgré les tentatives de rénover l’institution, notamment les initiatives de transformation éducative de Melle Riehl, l’établissement ne parviendra jamais réellement à se réformer. L’IPES de Cadillac est fermée en 1951 par décision administrative suite au suicide de la pensionnaire Marguerite B. le 30 octobre 1950.