de Sanary (Julien) — Beau monde
Je veux que le diable m’emporte,
Si j’ai vu dans aucun pays,
Un monde bâti de la sorte ;
Il est à croquer, mes amis !
Vous feriez les deux hémisphères
Sans rien trouver qui ressemblât
À ceux qui gèrent les galères :
Le plus honnête est le forçat.
de Sanary (Julien) — Le bourreau (fin)
En vain, sous les remords, il lutte, se débat
Car sa cruelle dent le ronge et le dévore :
L’effroi le tient coulé sur son infect grabat
Et jusqu’au lever de l’aurore.
Ainsi passent ses nuits, sans repos ni sommeil
De la grève au taudis, du taudis à la grève
Et lorsqu’à l’horizon apparaît le soleil
La vision du bourreau s’achève.