Anne Klein est professeure agrégée en archivistique au Département des sciences historiques de l’Université Laval, co-directrice du Centre interuniversitaire d’études québécoises. Ses recherches portent sur les archives comme représentation qu’une société se donne d’elle-même. Dans une approche critique, elle étudie les pratiques qui se déploient autour des archives (celles des archivistes qui les constituent et celles des utilisateurs qui les exploitent) comme révélateurs des tensions qui travaillent notre rapport au passé. L’étude de ces pratiques, à partir des archives elles-mêmes et des discours qu’elles soutiennent, devient un moyen de comprendre la manière dont une société et ses composantes s’inscrivent dans le temps et dans l’espace social. Ces réflexions sont développées dans Archive(s), mémoire, art. Éléments pour une archivistique critique (Presses de l’Université Laval, 2019) et dans plusieurs études de cas dont « Faire son temps. Boltanski/Benjamin, le conteur comme témoin » (Intermédialités / Intermediality, 2021), « Jeux d'archives. Images et imaginaire dans Les aventuriers de l’art moderne » (Synoptique, 2018).
À lire sur Criminocorpus :
- avec Simon-Olivier Gagnon, « Les Souverains Anonymes : des archives carcérales du “dedans” », in Marc Renneville et Sophie Victorien (dir.), "Sombre patrimoine, patrimoine sombre. Mémoires et histoires de justice", Criminocorpus, 2024.