Cette chronologie sur l'histoire de la police scientifique propose des repères sur l'invention, la diffusion et l'établissement des techniques de police scientifique élaborées par Alphonse Bertillon à la fin du XIXe siècle à Paris. Elle est régulièrement complétée par de nouvelles dates.
A voir sur la police scientifique et le bertillonnage :
- L'exposition "Alphonse Bertillon et l'identification des personnes (1880-1914)"
- Le dossier "Bertillon, bertillonnage et police d'identification"
- Une collection unique de documents "Police scientifique et bertillonnage"
Monarchie de juillet
1832
1832 |
Abolition de la marque au fer rouge à des fins de reconnaissance des délinquants et criminels. |
Seconde république
1850
1850 |
Le ministère de la Justice crée officiellement le casier judiciaire. Premiers usages en France de la photographie à des fins de fichage des détenus dans les prisons, notamment par l’inspecteur général des prisons Louis Mathurin Moreau-Christophe à la maison centrale d’Ensisheim. |
Second empire
1869
1869 |
Publication de l’article « Applications de la photographie à la médecine légale » dans les Annales d’hygiène publique et de médecine légale par Maxime Vernois. |
Troisième république
1872
1872 |
Mise en place d’un service de photographie judiciaire à la Préfecture de police de Paris (boulevard du Palais) dont l’existence sera officiellement reconnue par le Préfet de police Léon Renault deux ans plus tard. |
1877
1877 |
Sir William James Hershel, british officer à l’« Indian civil Services in the Bengal region of india » » adresse un rapport à l’Inspector General of Jails pour lui demander de recourir dans les prisons à l’empreinte digitale pour identifier les prisonniers (jusqu’alors Hershell utilise cette méthode à des fins d’identification civile des personnes dans les contrats et actes publics). |
1879
1879 |
Grâce à son père Louis-Adolphe Bertillon, Alphonse Bertillon intègre la Préfecture de police comme simple employé. Bertillon adresse un rapport au Préfet de police Louis Andrieux pour lui suggérer d’appliquer la méthode anthropométrique qu’il a inventée afin d’identifier les délinquants et criminels, mais ce dernier ne donne aucune suite à sa proposition. |
1880
1880 |
Bertillon perfectionne sa méthode et l’expérimente de manière officieuse, notamment à la prison de la Santé. Le 28 octobre 1880, le docteur Henry Faulds publie dans la revue Nature un article intitulé « On the skin furrows of the hand » dans lequel il fait notamment référence à plusieurs expériences à travers le monde visant à utiliser les empreintes digitales à des fins d’identification des personnes. |
1881
1881 |
Le nouveau Préfet de police Ernest Camescasse autorise Bertillon à procéder à des expérimentations de sa méthode sur les prévenus du Dépôt. Bertillon publie dans les Annales de démographie internationale un premier article scientifique pour expliquer son système d’identification qu’il assimile à une « marque indélébile et sans torture ». |
1882
1882 |
Création officieuse d’un « Bureau d’identité » dirigé par Bertillon à la Préfecture de police de Paris. |
1883
1883 |
Bertillon confond pour la première fois grâce à l’anthropométrie un délinquant récidiviste dissimulant sa véritable identité. |
1884
1884 |
Application de l’anthropométrie dans les prisons de la Seine et à la Morgue. |
1885
1885 |
Adoption de la loi sur la relégation qui organise l’envoi et l’internement des délinquants et criminels multirécidivistes en Guyane et en Nouvelle-Calédonie (près de 22 000 relégués). Ouverture d’ateliers de mensuration anthropométrique dans les prisons de Lyon et de Marseille. Louis Herbette (directeur de l’administration pénitentiaire au ministère de l’Intérieur) impose la création de services d’identification anthropométrique dans l’ensemble des prisons centrales françaises. Bertillon expose sa méthode lors du Congrès pénitentiaire international de Rome. |
1887
1887 |
Les registres d’écrou sont officiellement modifiés dans les établissements pénitentiaires pour recevoir les indications des mesures relatives « au diamètre de la tête, au pied, au doigt médius, au profil du nez et à la couleur des yeux ». |
1888
1888 |
Création sous les combles du Palais de Justice du « Service d’Identification » de la Préfecture de police de Paris (19 employés) dirigé par Bertillon qui réunit l’anthropométrie et la photographie judiciaire. Adoption du bertillonnage par le « Chicago Police Department ». |
1889
1889 |
Le Congrès international d’anthropologie criminelle de Paris adopte la méthode Bertillon et préconise son application par toutes les polices du monde. Début de fonctionnement d’un service anthropométrique à Buenos Aires. Un service anthropométrique est mis en place en Algérie (localité d’El-Harrach). Bertillon présente ses inventions lors de l’Exposition universelle de Paris (dont un album photographique sur les stigmates de la main des principales professions manuelles) et se voit décerner une médaille d’or par le jury international. Publication de l’article « Les empreintes dans les expertises médico-judiciaires » dans les Archives d’anthropologie criminelle par Henry Coutagne et Albert Florence. Soutenance de la thèse de médecine Des empreintes en général et de leur application dans la pratique de la médecine judiciaire par André Frécon à Lyon. |
1890
1890 |
Bertillon publie son ouvrage La photographie judiciaire qui contribue à instituer le cliché face/profil en outil privilégié des procédures policières d’identification. Un service anthropométrique est institué en Tunisie. |
1891
1891 |
Ouverture du service d’anthropométrie judiciaire de La Plata. Juan Vucetich est chargé de l'organiser. Mise en place d’un service d’identification à Genève (application de la méthode Bertillon, la dactyloscopie y est introduite en 1902). |
1892
1892 |
Identification par Bertillon du militant anarchiste « Ravachol ». Francis Galton propose dans son ouvrage Finger prints une méthode d’identification des personnes reposant sur une classification des empreintes digitales. Début d’application du bertillonnage au Mexique. Soutenance de la thèse de médecine Des empreintes digitales étudiées au point de vue médico-judicaire par René Forgeot à Lyon. |
1893
1893 |
Création du « Service de l’Identité judiciaire » (35 employés) dirigé par Bertillon à la Préfecture de police de Paris qui regroupe l’anthropométrie, la photographie judiciaire et les sommiers judiciaires (collection des condamnations privatives de liberté prononcées en France). Mise en place à Paris d’une École supérieure pénitentiaire au sein de laquelle sont enseignés l’anthropométrie et le signalement descriptif. Bertillon est nommé au grade de Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur. |
1894
1894 |
Bertillon produit sa première expertise graphologique du bordereau de l’affaire Dreyfus. Il est convaincu de la culpabilité d’Alfred Dreyfus. Diffusion des premiers albums DKV à des fins d’identification sur la voie publique de personnes recherchées par les autorités (interdits de séjour, évadés du bagne, etc.). Bertillon commence à adjoindre sur sa fiche parisienne les empreintes des doigts de la main droite des individus mensurés par le Service de l’Identité judiciaire. En mars 1894, Alphonse Bertillon identifie grâce à son écriture l’anarchiste belge Pauwels qui a fait exploser une bombe sur le parvis de l’église de la Madeleine (Pauwels est aussi responsable sous la fausse identité de « Rabardy » de deux autres explosions survenues rue Saint-Jacques et rue Saint-Martin). |
1895
1895 |
Institution à la Préfecture de police de Paris d’un « cours de signalements et de reconnaissances anthropométriques à l’usage des agents relevant du service de la Sûreté, du service des garnis, des brigades de Recherches et du Contrôle Général ». Sous l’impulsion de Juan Vucetich, l’Argentine s’oriente vers la mise en place d’un système d’identification des personnes reposant sur un classement dactyloscopique des fiches policières. Professeur de médecine légale à Sienne, le professeur Salvatore Ottolenghi fonde un cours universitaire de police judiciaire scientifique (en 1902, le ministre de l’Intérieur Giolitti lui demande de l’assurer auprès des fonctionnaires de la Sûreté publique. Le cours devient obligatoire pour ces fonctionnaires à partir d’un décret du ministre de l’Intérieur Zanardelli en date du 25 octobre 1903). Un système d’identification anthropométrique et photographique devient opérationnel à Montevideo. |
1896
1896 |
Adoption officielle par le New-York City Police Department des méthodes de Bertillon pour identifier les criminels. Début de mise en place d’ateliers anthropométriques dans les deux principaux pénitenciers de la Guyane (opérationnels en 1900). Introduction du Bertillonnage en Prusse. Le bertillonnage commence à être appliqué dans les prisons en Espagne : un décret royal du 10 septembre 1896 rend obligatoire le recours au Bertillonnage dans la prison cellulaire de Madrid et dans les prisons des autres villes du pays. |
1897
1897 |
Une circulaire du ministère de l’Intérieur exempte certaines personnes des formalités anthropométriques, notamment celles dont on ne peut douter de la notoriété publique et celles arrêtées pour des infractions aux lois sur les délits politiques. Création d’un service d’identification anthropométrique à Saïgon. Edward Richard Henry commence à utiliser au sein des services d’identification du Bengale un système purement dactyloscopique lui permettant de ne plus recourir à l’anthropométrie. Utilisation du bertillonnage par la police de Chicago. Lors d’un Congrès organisé à Berlin, les délégués des différents États de l’Empire se prononcent en faveur de l’adoption d’un bureau central anthropométrique berlinois auquel une soixantaine de services d’identification adressent les fiches d’identification des criminels. |
1899
1899 |
Dans le cadre du processus de révision du procès de Dreyfus de 1894, une campagne de presse dénonce le rôle joué par Bertillon dans l’affaire. Le préfet de police Louis Lépine décide de retirer à Bertillon la responsabilité du service de l’identification graphique qu’il assurait jusqu’alors. Bertillon dépose devant le Conseil de guerre de Rennes dans l’affaire Dreyfus. |
1900
1900 |
Création d’un service anthropométrique à Lisbonne par la Garde des Sceaux Alpoin. Sir Edward Richard Henry publie son ouvrage Classification and uses of finger prints. |
1902
1902 |
Dans l’affaire Reibel-Scheffer, Bertillon est le premier à identifier un criminel grâce à l’exploitation de traces digitales laissées sur le lieu de son forfait. Institution à la Préfecture de police de Paris d’un diplôme (« Brevet d’étude du signalement descriptif portrait parlé ») dont l’obtention conditionne l’accès à certaines fonctions hiérarchiques importantes au sein de l’institution policière. Un enseignement de photographie judiciaire et signalétique est institué à l’Université de Lausanne. Un service d’identité judiciaire est créé au Caire par une circulaire du ministère de l’Intérieur égyptien en date du 27 décembre 1902. |
1903
1903 |
Bertillon propose une méthode de classification des empreintes digitales et la Préfecture de police de Paris se dote d’un service dactyloscopique. Un décret du 5 février 1903 fixe l’organisation définitive du service d’identification de Rio de Janeiro (la dactyloscopie y remplace l’anthropométrie et Félix Pacheco prend la tête de ce service). |
1904
1904 |
Bertillon décide de faire apposer sur sa fiche parisienne les empreintes des dix doigts des personnes identifiées par le Service de l’Identité judiciaire. Premiers travaux de Bertillon sur la photographie métrique de scène de crime. Les mathématiciens Henri Poincaré, Paul Appell et Gaston Darboux publient un rapport invalidant l’expertise du bordereau de l’affaire Dreyfus par Bertillon. Publication de l’ouvrage de Camille Pierre (lieutenant à la Garde républicaine) intitulé Étude résumée des principaux caractères du signalement descriptif dit Portrait parlé (méthode Bertillon) à l’usage des militaires de la gendarmerie. Il se fixe pour objectif de faciliter l’apprentissage par les officiers de la gendarmerie du signalement descriptif afin notamment de leur permettre d’utiliser les fiches signalétiques que leur fait parvenir le service de la Sûreté générale du ministère de l’Intérieur. |
1905
1905 |
Bertillon propose de relever les empreintes digitales des militaires expulsés pour inconduite de la Légion étrangère, des personnes auxquelles les banques délivrent des carnets de chèque, etc. Henry Faulds publie Guide to finger-Print Identification. |
1907
1907 |
Début de parution du Bulletin hebdomadaire de police criminelle établi par le ministère de l’Intérieur pour faciliter l’échange d’informations sur des individus recherchés (signalements anthropométriques, photographies judiciaires et portraits parlés) entre institutions répressives. L’Académie française des sciences publie un rapport dans lequel elle reconnaît la supériorité de la dactyloscopie sur l’anthropométrie en matière d’identification. Création par le ministre de l’Intérieur Georges Clémenceau de douze Brigades mobiles régionales de police judiciaire chargées de combattre le crime organisé sur tout le territoire français. Ces Brigades vont surtout procéder, dans les premiers mois suivant leur mise en place, à la mensuration anthropométrique et au fichage photographique des « vagabonds, nomades, romanichels circulant isolément ou voyageant en groupes ». Instauration à la direction de la Sûreté générale (ministère de l’Intérieur) d’un Contrôle général des services de recherches judiciaires et d’un service photographique qui appliquent les méthodes développées par Bertillon. Invention par Bertillon d’un appareil dit « plongeur » pour la photographie des cadavres. Rodolphe Archibald Reiss (créateur de l’Institut de police scientifique de l’université de Lausanne) invente un « code télégraphique du portrait parlé ». |
1908
1908 |
Création d’un musée de la Préfecture de police de Paris servant à l’apprentissage par les policiers et les magistrats du savoir et du savoir-faire développés par le Service de l’Identité judiciaire. Le service belge d’identification judiciaire est créé à titre d’essai par le ministre belge de la Justice en juillet 1908 (il est adopté définitivement en décembre 1911). Création d’un diplôme universitaire de police scientifique à Lausanne sous l’impulsion de Rodolphe Archibald Reiss. |
1909
1909 |
Bertillon crée au sein du Service de l’Identité judiciaire une « Section spéciale de Signalisation » dont l’activité est spécifiquement consacrée à l’identification des traces et empreintes digitales. Bertillon met au point la « Bertillonne » servant au transport de pièces à conviction sur lesquelles sont exploitables des traces d’empreintes digitales. En juillet 1909, un numéro entier de L’Assiette au Beurre intitulé « Bertillonnades » est consacré à Alphonse Bertillon et à son système d’identification que ce journal satirique tourne en dérision. Dans ce numéro, les dessins sont réalisés par le caricaturiste italien Cesare Annibale Musacchio. Le 1er septembre 1909 est fondé l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne. Rodolphe Archibald Reiss en devient directeur. Organisation à Dresde d’une exposition internationale photographique dans laquelle notamment les services de la police russe et le service de l’Identité judiciaire de la Préfecture de police de Paris exposent les appareils photographiques et les clichés face/profil qu’ils mobilisent pour identifier les délinquants et criminels. Le chef de la police de la concession française de Tientsin (Chine) obtient du conseil municipal l’établissement d’un service d’identité judiciaire sur la base du modèle parisien. |
1910
1910 |
Bertillon élabore le « dynamomètre d’effraction » permettant de mesurer la force déployée pour forcer une porte ou un verrou lors d’un cambriolage. Edmond Locard, disciple de Bertillon, fonde le 24 janvier 1910 à Lyon un laboratoire de police scientifique et privilégie un classement dactyloscopique des fiches d’identification. |
1911
1911 |
Bertillon mène l’enquête dans le vol de la Joconde commis au musée du Louvre. Le chef de la garde municipale de la concession française de Shanghai (Chine) instaure une identité judiciaire dans la concession française sur la base du modèle parisien qu’il avait découvert un an plus tôt lors d’un voyage en métropole. |
1912
1912 |
Une loi institue le port obligatoire du « carnet anthropométrique des nomades ». Alphonse Bertillon confond grâce à leurs empreintes digitales Edouard Carrouy et Marius Metge de la bande à Bonnot (double assassinat commis à Thiais). Sur proposition d’Octave Hamard (directeur général des recherches), le Préfet de police de Paris Louis Lépine prend un arrêté en date du 20 août 1912 relatif à la création d’un cours de police technique à l’usage des inspecteurs, sous-brigadiers et brigadiers-chef de la brigade criminelle. Ernest Goddefroy, policier belge ayant obtenu le brevet de l’Identité judiciaire de Paris après un stage en France en 1911, fonde un an plus tard une école de police technique à Ostende. |
1913
1913 |
Bertillon suggère à l’administration pénitentiaire de recourir aux procédés dactyloscopiques pour éviter les substitutions entre détenus. |
1914
1914 |
Décès d’Alphonse Bertillon. Organisation à Monaco du premier Congrès de police judiciaire internationale durant lequel la « fiche parisienne » de Bertillon est prise pour modèle afin de créer une « fiche signalétique internationale ». En juin 1914, Ch. David prend la tête du Service de l’Identité judiciaire de la Préfecture de police de Paris (jusqu’en mai 1918). Il entreprend de reclasser les fiches parisiennes sur des bases exclusivement dactyloscopiques. À la mort de Bertillon, Rodolphe Archibald Reiss propose à Alexandre Lacassagne et à Salvatore Ottolenghi de créer un fonds Bertillon pour aider les jeunes étudiant la criminologie et la police scientifique. |
1915
1915 |
Le préfet de police Émile Laurent projette de créer un « Office d’échange signalétique international » qui serait rattaché au Service de l’Identité judiciaire de la Préfecture de police de Paris. |
1916
1916 |
Publication de l’ouvrage de Sir William James Hershel, The origin of Finger-Printing. |
1917
1917 |
Institution en France d’une carte d’identité obligatoire pour les étrangers. |
1919
1919 |
Joseph Antoine Casanova prend la tête du service anthropométrique de Tunis, succédant à Polge qui est muté au Maroc. |
1921
1921 |
Instauration d’une carte d’identité de Français facultative dans le département de la Seine par le Préfet de police Robert Leullier. Une partie de la presse dénonce une tentative « d’embertillonnage » des citoyens. Edmond Locard officialise la naissance de sa nouvelle méthode d’expertise en écriture, la graphométrie, dans la Revue scientifique. |
1922
1922 |
Fondation de l’Institut de criminologie de l’université de Paris. Georges Giraud fonde le laboratoire de médecine légale d’Alger. Appelé à intervenir dans l’affaire de Tulle comme expert en écriture, Edmond Locard annonce être en mesure de la résoudre avec la graphométrie. La résolution de l’enquête avec la mise en accusation d’Angèle Laval restera le plus retentissant succès de sa carrière. |
1923
1923 |
Marc Bischoff prend la tête de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne (jusqu’en 1963). Création à Vienne de la CIPC (Commission Internationale de Police Criminelle), ancêtre d’INTERPOL. |
1924
1924 |
La CIPC crée un service international de renseignements et un service international de recherches. Ces services sont liés à la préfecture de police de Vienne. |
1925
1925 |
Une proposition visant à créer à Nantes un laboratoire de police scientifique sur le modèle lyonnais est écartée. |
1926
1926 |
Nommé chef du service anthropométrique d’Oran, Mons introduit un système de classement dactyloscopique sur le modèle de Paris. La deuxième réunion de la Commission Internationale de Police Criminelle (CIPC) se tient à Berlin. |
1927
1927 |
Le 1er avril 1927 est mis en fonction le laboratoire de police scientifique d’Alger sur le modèle de Paris et celui de Lyon. Il est dirigé par Georges Giraud. Le 24 juin 1927, est créé le laboratoire de police scientifique de Marseille à la tête duquel Georges Béroud est nommé après un concours sur titres. |
1929
1930
1930 |
En mai 1930, Charles Sannié prend la tête du Service de l’Identité judiciaire de la Préfecture de police de Paris (jusqu’en février 1955). Le troisième congrès de la CIPC est consacré à la collaboration internationale des services de sûreté. Le chimiste japonais Matsumoto est envoyé en Europe étudier les méthodes employées pour détecter les faux billets de banque. Eduardo Moreno invente un nouveau relevé d’empreintes digitales à La Havane (Cuba). |
1931
1931 |
Inauguration, en janvier 1931, de l’École de police scientifique dans le palais de justice de Bruxelles. En novembre 1931, le Maroc se dote d’un service d’identification générale. |
1932
1932 |
Un texte de loi s’inspirant du système de classification dactyloscopique inventé par Juan Vucetich (ce système ayant été adopté à des fins d’identification civile en 1916 par une loi de la Province de Buenos Aires) est soumis au Congrès de la nation de ce pays en vue de créer un « Registre national d’identification ». |
1933
1933 |
En juillet 1933, est posée la première pierre de l’Institut de médecine légale et de médecine sociale de Lille dirigé par Maurice Muller. On y adjoint un Centre de police technique également dirigé Maurice Muller. Edmond Locard obtient la création d’un diplôme de criminalistique à l’Université de Lyon. Création du service d’identification de Québec en 1933 sous l’impulsion de Maurice Déchène (agent du service de police de la commission des liqueurs de Québec). Son but est de vulgariser au Québec l’application de la signature digitale en matière civile, bancaire et commerciale. Antonio Quijano succède à Benjamin Martinez à la tête du laboratoire de police scientifique de Mexico. À Santiago de Chili, Waldo Palma Miranda crée une école technique de recherches et un département de criminologie. |
1934
1934 |
Réalisation d’un documentaire intitulé Science et police par Henri Lepage. José Lopez de Sagredo est nommé à la tête du laboratoire de police scientifique de Barcelone. |
1935
1935 |
Eymon, président des associations professionnelles de la police tunisienne, remplace Joseph Antoine Casanova à la tête du service anthropométrique de Tunis. Dans la concession française de Shanghai (Chine), le chef de la sûreté Robert Jobez met au point un appareil spécial destiné à l’expertise des balles, s’appuyant sur la méthode développée à Paris par Victor Balthazard. |
1937
1937 |
Jules Moureau fonde à Liège l’Ecole internationale de détectives-experts. Raul Pedreira Passos réorganise le service d’identification de Belo Horizonte qu’il dirige. Un an après il fonde la Revue de l’identification. |
1938
1938 |
Dernière réunion de l’académie internationale de criminalistique. Philippe Coeckelberg, ancien assistant d’Ernest Goddefroy, fonde un Institut international de recherche pour la répression du faux. Edmond Locard réussit à placer son élève Henri Delorme à la tête du service d’identité judiciaire de la concession française de Shanghai (Chine). |
1939
1939 |
Teofilo Fernandez succède à José Lopez de Sagredo à la tête du laboratoire de police scientifique de Barcelone. |
Régime de Vichy
1941
1941 |
Edmond Locard propose au ministère de l’Intérieur d’adapter le portrait parlé de Bertillon. |
1943
1943 |
La loi du 27 novembre 1943 institue en France un « service de police technique relevant de la direction générale de la police nationale chargé de rechercher et d’utiliser les méthodes scientifiques propres à l’identification des délinquants ». Le laboratoire de police scientifique de Toulouse complète ainsi les laboratoires de Paris, Lyon, Marseille et Lille. Dans un premier temps, il est dirigé par Bernardin, ce dernier est ensuite remplacé par Auvergnat à la Libération. |
Quatrième république
1946
1946 |
Le chef de la police politique belge et ancien chef de la sureté belge Louwage décide, avec le Suédois Harry Söderman, de remettre sur pied la Commission Internationale de police criminelle. Organisation du premier congrès panaméricain de médecine légale, d’odontologie légale et de criminologie à La havane. Edgar Hoover y assiste. |
1951
1951 |
Edmond Locard prend sa retraite à la tête du laboratoire de police de Lyon. Il est remplacé par son fils Jacques Locard. L’amicale de la police d’Ostende organise une exposition internationale de police scientifique, de police de roulage et de matériel didactique destiné à l’éducation de la police. |