Bagne de Guyane : Caricatures de L.K. [aquarelles]
- Année de publication
- 1929
- Lieu de publication
- s.l.
- Éditeur
- s.e.
- Nombre de pages
- 6
- Source
- Collection Philippe Zoummeroff
- Observations
Aquarelles signées "L.K." 30,5 x 19,5 cm chaque, avec légendes au crayon au dos.
Le héros d’une affaire de moeurs qui fit grand bruit. Albert Soleilland, “condamné à mort, gracié à perpétuité, pour avoir à Paris, violé et assassiné et découpé en morceaux la petite Marthe [Erbelding], une fillette de 11 ans”, le 31 janvier 1907. Représenté ici marchant avec une béquille.
Le joyeux liquidateur. Edmond Duez, “12 ans de travaux forcés pour avoir, par faux et usage de faux, vendu les biens des congrégations. Son affaire fit grand bruit. Il est planton du commandant à l’Île Royale”. Bénéficiant d’un régime de faveur pour bonne conduite, il fut chargé de la réorganisation des principaux services de comptabilité du bagne. Il est représenté ici en bon fonctionnaire, dossiers sous les bras : Contrôle de l’eau potable, Service de la poudrière, etc.
L’escamoteur du débouchoir de la mitrailleuse au bagne. L’ex caporal Deschamps, du 106ème régiment d’infanterie, condamné à “20 ans de travaux forcés pour avoir volé et puis vendu à l’Allemagne le débouchoir de la mitrailleuse. Interné aux Îles”. Coiffé d’un casque colonial, il se rêve en uniforme d’officier allemand.
J’suis badigeonneur au bagne, mais j’crois que si j’avais travaillé aussi proprement dehors, je n’y serais jamais venu ! “Leroux, condamné à perpétuité pour avoir dans un accès de jalousie tué sa maîtresse à Toulouse, et l’avoir dépecée”. Il est en train de repeindre un mur.
La tentative de suicide au bagne d’un ex maître d’hôtel. “Renard condamné à perpétuité pour avoir, comme maître d’hôtel, assassiné son patron M. Rémy agent de change, pour le voler. Il était récemment maître d’hôtel chez un haut fonctionnaire de Cayenne quand il a tenté de se suicider”. Il est représenté ici prêt à se trancher le cou avec un rasoir.
À l’amphithéâtre la débrouille au bagne d’un ex-chirurgien. “Brengues médecin à Nice condamné à perpétuité pour avoir assassiné son beau-frère pour le voler. Son affaire fit grand bruit. Interné aux Îles”. [Le 31 mars 1910, il avait assassiné son beau-frère l’astronome Charlois]. Il est représenté en train d’éventrer et disséquer sa victime.
- Mots-clés
- Guyane – caricature – Brengues (Gabriel Pierre) – Soleilland (Albert) – Duez (Edmond) – dessins – XXe siècle – bagnes coloniaux
Attention
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