Bibliothèque / Collection Philippe Zoummeroff / Le Procès de Robert Brasillach (19 janvier 1945) [pièces originales] (1946)

Le Procès de Robert Brasillach (19 janvier 1945) [pièces originales]

Auteur(s)
Isorni (Jacques)
Année de publication
1946
Lieu de publication
Paris
Éditeur
Flammarion
Nombre de pages
15
Source
Collection Philippe Zoumeroff
Observations

In-12, reliure à la Bradel en demi-maroquin gris à bandes, dos lisse, tête dorée, couverture et dos conservés, non rogné, étui (Lobstein-Laurenchet).

Édition originale.
Un des 110 exemplaires sur papier alfa numéroté ; seul grand papier après 25 sur pur fil.

Jugé le 19 janvier 1945 et condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi après un procès de cinq heures, Robert Brasillach fut défendu par Maître Isorni. Il fut exécuté le 6 février 1945 à l’âge de trente- cinq ans, malgré une pétition demandant la grâce présidentielle, signée notamment par Mauriac, Camus, Claudel, Valéry, Cocteau.

Exemplaire unique enrichi de pièces originales :

-  Fiche de police en date du 14 octobre 1944 : Le nommé BRASILLACH Robert, dit Midas,... En partie reprise à l’audience et p. 30 de l’ouvrage où l’accusé rectifie que Midas est le nom de l’échotier littéraire de Je suis partout. 


-  3 lettres autographes signées de Robert Brasillach, à en-tête de Je suis partout, datées août et septembre 1943, également citées dans les débats. À l’adresse de Lucien Rebatet, l’écrivain expose ses opinions et les causes de sa rupture avec Je suis partout. “Je trouve ces lettres à Rebatet extrêmement intéressantes à tout point de vue, et, au fond, si on les utilisait honnêtement (ce dont je doute), beaucoup plus utiles que nuisibles à ma défense...” (Lettre de R. Brasillach à Me Isorni, 16 janvier 1945, citée dans les Œuvres complètes X, p. 603). 


-  1 lettre autographe de P. A. Cousteau adressée à Lucien Rebatet (4 p., 7 septembre 1943) et citée dans l'ouvrage aux pages 146-147 : “Nous valons ce que nous valons mais notre coefficient est multiplié par J.S.P. Sans J.S.P. nous ne sommes plus que de petits bougres de journalistes ou d'écrivains sans auditoire ni influence réelle.” 
L'abandon du fascisme français au profit du nazisme avait provoqué, en août 1943, le départ de Brasillach, remplacé par Cousteau et Rebatet, qui assurèrent la publication de Je suis partout jusqu’en août 1944. (Julliard & Winock, Dictionnaire des intellectuels français, 2009, p. 757). 
Bel exemplaire. 


Notice extraite du catalogue Philippe Zoummeroff. Crimes et châtiments (livres - manuscrits - photographies - dessins), Pierre Bergé & Associés, 2014.

Mots-clés
procès Guerre mondiale (1939-1945) antisémitisme XXe siècle intelligence avec l’ennemi Brasillach (Robert)