Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines

Canard, s.d. [1908 Ca], Paris, J. Ferrand, avec titre, sous-titre,, illustrations (recto non signée, verso Punch), récits, chansons et complaintes. 2 p., 500 × 640.
En dépit de son recto consacré à un seul crime, ce canard est bien un « recueil de crimes mis en chansons ». Le sous-titre laisse à penser qu’il ne se préoccupe que de l’affaire de « L’ogresse Jeanne Weber », révélée en 1908 : une tueuse en série qui étrangle les enfants laissés à sa garde, déclarée folle en décembre 1908. Huit textes journalistiques narrent en détail les péripéties de l’affaire. Le verso rassemble cinq chansons criminelles « mono thématiques », consacrées à « L’ogresse Jeanne Weber », « L’affaire Soleillant » [1907], « Le scandale de Belleville » [1907], « Le crime de Corancez » [1901], « Le petit crucifié » [1891], accompagnées par « Les enfants martyrs » [sur diverses affaires similaires, …], et par deux poèmes sur le thème de l’enfance. Le titre général, « Les crimes contre l’enfance », rappelé au verso confirme la volonté éditoriale d’une compilation de crimes similaires chantés. L’iconographie rassemblée mêle un cliché tiré du Petit Journal illustré – Jeanne Weber étranglant un enfant dans son lit – avec des illustrations de « petits formats » de chansons, eux-mêmes composés d’un ensemble de vignettes donnant à voir divers sévices infligés à des enfants. Les textes sont sous-titrés « chanson-complainte » ou « romance », et comportent quasi tous un refrain. Un seul utilise un timbre, La Paimpolaise.