Affaire d'escroquerie au prêt, Paris
- Année de publication
- 1938
- Éditeur
- Société du Petit Parisien & d’éditions Pierre Dupuy & Cie
- Nombre de pages
- 1
- Source
- ENAP/CRHCP
- Numérisé par
- ENAP
- Observations
Le 4 mai 1938, la Sûreté nationale met un terme aux agissements de plusieurs officines parisiennes qui, par voie d’annonces ou par l’intermédiaire de démarcheurs peu scrupuleux, offrent des capitaux aux personnes dans le besoin. Ces soi-disant cabinets de crédit sont des entreprises d’escroquerie. Ce sont : l’Expansion financière, 41, rue de Rome ; le Cabinet Auber, 21, rue Auber ; la Transaction générale financière, 21, rue Clément-Marot ; la Nationale de crédit, 37, rue de Châteaudun ; la Caisse des intérêts privés, 43, rue de Maubeuge ; la Centralisation financière, 37, rue du Château-d’Eau ; le Consortium financier, 1, rue du Cardinal-Mercier ; l’Étude Gross, 125, rue de Charenton ; la Prévoyance Agricole et Commerciale, 28, rue Feydeau ; l’Union Franco-Belge, 23, Bd de Sébastopol, et la Foncière Rurale et Commerciale, 42, rue du Paradis. Aux clients qui se plaignaient de ne recevoir ni le prêt demandé ni le remboursement de la somme versée, les officines s’abstenaient de répondre ou elles cherchaient simplement à gagner le temps nécessaire pour fermer leur cabinet et en ouvrir ailleurs et avec de nouvelles raisons sociales. Les cabinets étaient déclarés au nom d’hommes de paille recrutés à la porte des bureaux de chômage ou dans les cafés avoisinants. Moyennant un salaire journalier de cinquante francs et un vêtement, le chômeur était transformé en directeur de cabinet de prêts. Les plaintes affluent à la Sûreté nationale de toutes les régions du territoire, de l’Algérie, de Tunis et du Maroc. L’enquête établit que les victimes des cabinets en question se chiffrent par milliers et que les sommes escroquées atteignent plusieurs millions de francs. Cinq de ces « directeurs » sont arrêtés. Ce sont Marcel Belin, Roger Marie-Dorothée, Lucien Tardivel, Fernand Utreh et Roger Marie Wissen. Quant aux nommés Marie Victoria Berdalle, André Boisnard, Eugène Boudin, Maurice Gross et François Maquaire, ils ont réussi à prendre la fuite.
Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 6 mai 1938 sur Gallica.
- Mots-clés
- escroquerie – Paris – Utreh (Fernand) – Boisnard (André) – Berdalle (Marie Victoria) – Wissen (Roger Marie) – prêts – Boudin (Eugène) – Gross (Maurice) – Tardivel (Lucien) – Roger (Marie-Dorothée) – Maquaire (François) – Belin (Marcel)