Les représentations des activités des personnes détenues
Mathis
Source : Lise Simon, Caroline Touraut
Les dessins mettent en scène les personnes détenues dans plusieurs activités. D’abord, les enfants les ont dessinées dans des activités de la vie quotidienne, par exemple en train de manger ou de se doucher.
Deux autres activités sont également présentes : le sport, essentiellement la musculation, et le travail. Les enfants ont l’image d’un travail forcé, dans lequel les détenus cassent des pierres.
Mais c’est aussi la vacuité de la détention qui émerge des dessins. Les personnes détenues y apparaissent souvent peu occupées, regardant la télé, dormant ou marchant simplement dans leur cellule.
La tristesse et l’ennui Les élèves ont représenté des personnes détenues sujettes à différents types d’émotions. La tristesse est d’abord très présente. Tristesse liée à l’ « enfer » qu’est selon eux la prison ou aux séparations qu’elle implique. La famille peut ainsi occuper les pensées des détenus.
L’ennui est aussi très souvent représenté. Nombreux sont les murs où les personnes détenues comptent les jours. Et si le temps passe lentement, il pèse d’autant plus que certaines peines dateraient… d’avant Jésus Christ ! Les enfants se représentent ainsi des durées de détention qui seraient particulièrement longues.
La colère et la peur Les enfants ont aussi représenté la colère et la peur ressenties par les personnes détenues. La prison est envisagée comme un univers dangereux. Certains dessins font ainsi apparaître des armes (pistolets, couteaux) et du sang.
Parmi les scènes de violence, des élèves ont représenté des détenus cherchant à obtenir les clés pour s’évader. On retrouve alors les éléments forts de l’imaginaire carcéral que sont les clés et les évasions.