Saint-Martin-de-Ré. Cellules de détenus
- Auteur(s)
- Belvisi (Armand)
- Année de publication
- 1963
- Lieu de publication
- s.e.
- Éditeur
- s.e.
- Nombre de pages
- 10
- Source
- Collection Armand Belvisi
- Observations
Les nombreux clichés de l’univers intime, personnel, des détenus offrent des précisons sur la nature du régime politique dans cette prison d’activistes. Ils disposaient de cellules individuelles qu’ils avaient le loisir de décorer, d’aménager. Sur les étagères, des bibliothèques personnelles, des photos de famille, des transistors et des électrophones, mais aussi les boites de conserves cantinées. Quelques télévisions aussi que des détenus ont pu fabriquer et acheter. Ils avaient accès à la presse comme en témoignent des exemplaires du Monde, de L’Equipe visibles sur les photographies. Des réchauds électriques pour réchauffer les produits cantinés ou les mets envoyés dans des colis. Quelques éléments de décoration rappelaient l’engagement politique des détenus : portraits de Raoul Salan, de Jean-Louis Tixier-Vignancourt, et des « martyrs de la cause » : Claude Piegts, Robert Dovecar, Roger Degueldre, Jean-Marie Bastien-Thiry. Les convictions religieuses de quelques détenus étaient également perceptibles ; l’un d’eux disposant d’un étendard dédié au Christ-Roi à sa fenêtre (probablement l'ex-lieutenant Delhomme). Aux cellules dépouillées des premiers temps succèdent des univers décorés, pourvus de nombreux livres, garnis de cadres et de photographies des épouses, des compagnes et des enfants (certains conçus lors des parloirs). Bouilloires, cafetières, transistors, tourne-disques contribuèrent à améliorer la vie quotidienne. La « privacy » des détenus était préservée.
- Mots-clés
- Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime, France) – Organisation armée secrète (France) – détention politique