Affaire des lettres anonymes de Tulle
affaire Angèle Laval
- Année de publication
- 1922
- Éditeur
- Société du Petit Parisien & d’éditions Pierre Dupuy & Cie
- Nombre de pages
- 4
- Source
- ENAP/CRHCP
- Numérisé par
- ENAP
- Observations
Entre 1917 et 1921, une vague de lettres anonymes et calomnieuses sont envoyées dans la ville de Tulle, la préfecture de la Corrèze. Une centaire de lettres nominatives dénoncent des adultères, des délits et des secrets de familles. Au mois de décembre 1917, deux lettres sont envoyées, dont l'une adressée à Angèle Laval, employée à la préfecture de Tulle, qui cherche à la dissuader d'épouser Jean-Baptiste Moury, cadre au sein de la préfecture. La lettre accuse Moury de calomnier Laval. D’autres lettres de dénonciation sont envoyées les mois d’après. Les soupçons se portent alors sur Marie-Antoinette Fioux qui entretient une relation cachée avec Moury. Le 26 décembre 1921, le greffier Gibert décède à l’asile de la Celette. Il a appris qu’une lettre compromettante de sa femme a été découverte. L'affaire grossit. Une enquête graphologique révèle que toutes les lettres sont signées de la même main. Huit femmes suspectes, dont Fioux et Laval, passent un examen. Angèle Laval passe un deuxième examen dans l'après-midi, qui révèle sa culpabilité. Le 12 mars 1922, Angèle Laval et sa mère se jettent dans l’étang de Ruffaud près de Gimel. Des bûcherons témoins de la scène la sauvent, mais le corps de sa mère n’est retrouvé que le lendemain. Angèle Laval est placée dans un asile à Limoges en attendant son jugement. Elle est condamnée le 5 décembre à un mois de prison avec sursis, 100 francs d’amende pour diffamation publique, 5 francs d’amende pour diffamation privée et 200 francs de dommages-intérêts envers chacune des sept parties civiles.
Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 21 mars 1922 sur Gallica.
Sur Criminocorpus, voir l'article de Détective du 5 novembre 1931.
- Mots-clés
- Tulle (Corrèze, France) – Laval (Angèle) – lettres anonymes