Bibliothèque / Le Petit Parisien (1920-1939) [photographies] / Affaire du « mort-vivant d’Alger » (1932)

Affaire du « mort-vivant d’Alger »

Année de publication
1932
Éditeur
Société du Petit Parisien & d’éditions Pierre Dupuy & Cie
Nombre de pages
5
Source
ENAP/CRHCP
Numérisé par
ENAP
Observations

En octobre 1930, après travaillé chez un propriétaire de Bourgoin-Gallieu (Isère), M. Thuillier, Louis Durand part pour Alger avec son amie Jeanne Pialat, puis pour Constantine où il devient monteur en chauffage central. Brusquement, le 29 juin 1931, on apprend qu'il est mort. Or, en décembre 1931, un constructeur lyonnais réclame à M. Thuillier le paiement d'un groupe électro-pompe dont on avait pris livraison à son nom. Comme M. Thuillier n'avait rien commandé, on a recherché l'escroc qui avait abusé de son nom. C'était Louis Durand. Celui-ci se portait à merveille. Il coulait des jours tranquilles avec son amie dans une petite propriété de Pommiers-en-Beaujolais (Rhône) qu'ils avaient acquise pour 22 000 francs. Durand avait contracté le 2 juin 1931, une assurance sur la vie de 160 000 francs au profit de sa maîtresse. Le 27 juin 1931, il absorbe une quantité énorme de cachets de quinine qui le mettent au lit avec une fièvre terrible. Le médecin prévenu par Jeanne Pialat diagnostique une congestion cérébrale foudroyante. Jeanne Pialat, sanglotant, annonce à l'hôtelier et aux voisins que Durand vient de mourir. La veuve, pleurant toutes les larmes de son corps, obtient sans difficultés le certificat requis par la loi. Quand les croque-morts viennent accomplir leur office, ils enlèvent un cercueil dans lequel le mort a glissé, en ses lieu et place, un sac de sable. Il y a eu du monde à l'enterrement. Durand, qui avait loué une chambre dans un hôtel voisin, voit passer le corbillard de sa fenêtre. Puis, après avoir fleuri sa tombe, Durand et son amie se rendent à Marseille, où la jeune femme encaisse le montant de l'assurance contractée par Durand. Le 14 juin 1932, Louis Durand est condamné à cinq ans de prison, Jeanne Pialat à deux ans de prison. Leur complice Henri Plas, qui s’était rendu à l’état civil avec cette dernière pour déclarer avoir été témoin du décès de Durand, est condamné à huit mois de prison.

Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 14 juin 1932 sur Gallica.

Sur Criminocorpus, voir l'article de Détective du 23 juin 1932.

Mots-clés
escroquerie Alger (Algérie) Pialat (Jeanne) Durand (Louis)