34. Entretien avec Martine de Maximy – Partie 1 (2021)
- Titre complet
- 34. Entretien avec Martine de Maximy – Partie 1 (17 mai 2021)
- Auteur(s)
- de Maximy (Martine), Salas (Denis), Soudabeh (Marin)
- Source
- Association Française pour l’Histoire de la Justice
Martine De MAXIMY (née AUBOURG)
Née le 6 avril 1945 à Neuilly-sur-Seine, Martine de Maximy est titulaire d’une licence et d’un DES de droit privé obtenus en 1968 et 1973 à l’université Paris II Panthéon-Assas, où elle suit notamment les enseignements de Jean Carbonnier. Elle est aussi diplômée de l’Institut du Barreau de Paris (1970), titulaire d’un DEA en psychologie clinique et psychopathologie (1998, Université Paris VIII-Saint Denis), d’une licence en sciences humaines et sociales (mention Psychologie, avec spécialisation en ethnopsychologie ; 2012, Université Paris VIII-Saint Denis) et a validé en 2014 une formation en psychopathologie clinique de l’École des psychologues praticiens.
Avocate au barreau de Paris de 1969 à 1979, elle devient auditrice de justice au TGI de Pontoise en 1979, puis juge d’instruction au TGI de Versailles en 1981. Juge des enfants au TGI de Paris en 1985, première juge d'instruction au TGI de Bobigny en 1997, puis première juge des enfants au TGI de Paris en 2000, elle est promue vice-présidente de ce même tribunal en 2002, en charge des fonctions de juge des enfants. Vice-présidente du TGI de Nanterre en 2005, chargée de ces mêmes fonctions de juge des enfants, elle devient conseillère à la cour d’appel de Paris en 2008 (présidente de la cour d’assises de Paris), puis est admise à faire valoir ses droits à la retraite en 2011. Depuis lors, Martine de Maximy exerce en qualité de psychologue-psychothérapeute.
Martine de Maximy a participé à la réflexion sur les évolutions de la justice ; elle a ainsi été auditionnée en mars 2002 par la Commission d’enquête sénatoriale chargée de réfléchir aux moyens de répondre à la délinquance des mineurs, en avril 2002 par la Mission d’information sur l’évolution des métiers de la justice, et en mars 2005 par la Mission d’information relative aux procédures accélérées de jugement en matière pénale. Elle a également été auditionnée à l’Assemblée nationale, en septembre 2007, par la Mission d’information sur l’exécution des décisions de justice pénale.
Martine de Maximy a exercé de nombreuses fonctions extraprofessionnelles, notamment dans les domaines de l’enseignement et de la formation : chargée de cours et de TD en droit civil et droit pénal aux universités Paris I, Paris XII et Paris XIII ; formation auprès de travailleurs sociaux, éducateurs, médecins et psychologues, au sein d’associations ou d’organismes de formation ; accompagnement des magistrats lors de la restitution d’intervisions ; direction de plusieurs sessions de formation à l’École Nationale de la Magistrature.
Martine de Maximy a été vice-présidente de l’Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille ; membre, dès 1982, d’un groupe de réflexion sur les pratiques professionnelles et l’interdisciplinarité, et d’un autre sur le thème « Justice et psychologie » ; membre du conseil d’administration de l’Association française d’information et de recherche sur l’enfance maltraitée. Actuellement, Martine de Maximy est membre du comité de rédaction de la revue Enfances & Psy et du conseil d’administration de la revue Enfant présent.
Entre autres publications, on mentionnera L’enfant sorcier africain entre ses deux juges : approche ethno-psychologique de la justice (Odin éditions, 2000 ; avec Th. Baranger et H. de Maximy) ; « L’inceste, une notion imprécise relevant de l’indicible » (avec F. Callipel), dans Y. Govindama, dir., Agressions sexuelles : victimes et agresseurs, une souffrance partagée (éditions In Press, 2017) ; « Les liens d’attachement et le rôle du juge des enfants : entretien croisé », dans A.-S. Barbey-Mintz, R. Dugravier, O. Faure-Fillastre, L’attachement de la dépendance à l’autonomie (Eres éditions, 2017) ou encore « La conduite du procès d’assises. Le point de vue du président de la cour d’assises », Les Cahiers de la Justice (2011, n°4).