Expositions / Fichés ? Photographie et identification du Second Empire aux années 60 /

La guerre de 1939-45, Vichy, la Libération

Archives nationales

La guerre de 1939-1945, Vichy, la Libération

Le « fichier juif »

Paris, Archives nationales, F9 5623, 5674, 5640, 5675, 5742, 5756. CDJC, Mémorial de la Shoah

C’est principalement sur une police devenue « nationale » que le régime de Vichy s’appuie pour prouver la réalité de son pouvoir et réaliser aux lieu et place des Nazis un certain nombre de leurs objectifs comme la chasse aux terroristes, aux juifs ou aux réfractaires du Service du travail obligatoire. Cartes d’identité pour les étrangers comme pour les Français, cartes d’identité de fonctionnaires, cartes de travailleurs, certificats de démobilisation, de libération des centres de séjour surveillés, visas de sortie et de transit, récépissés, sauf-conduits, permis provisoires de séjour, de circulation, Ausweiss et passeports pour les travailleurs du STO, etc., jamais il ne fut exigé autant de papiers d’identité que pendant l’Occupation. Pour la première fois, les paysans sont intégrés au processus du seul fait de l’obligation de la carte d’identité.
La période de la Libération est une nouvelle étape dans le recours à l’identification, qu’il s’agisse de la traque des agents au service des Allemands, des criminels de guerre ou des collaborateurs, mais surtout du recensement des innombrables personnes internées ou déportées, des civils blessés ou tués, des prisonniers de guerre, etc. Bien des années plus tard, ce sont souvent ces mêmes fichiers qui ont été exploités dans le cadre des travaux sur la Shoah, par Serge Klarsfeld et ses équipes. Comme en témoignent ceux exposés au Centre de documentation juive contemporaine, certains fichiers sont devenus de véritables « lieux de mémoires ».

La police de Vichy

Police de Nantes, fiches anthropométriques de communistes et terroristes, 1941-1944

Nantes, archives départementales de Loire-Atlantique, 4 M 1850-1851

La loi du 23 avril 1941 étend le régime des « polices d’État » que connaissaient déjà Lyon, Marseille, Toulon et Nice, les villes d’Alsace-Lorraine, celles de Seine-et-Oise et Seine-et-Marne, à toutes les villes de 10 000 habitants. Cette loi est l’aboutissement de toutes les réformes mises en œuvre par la IIIe République et contient les prémisses de l’organisation actuelle de la police française. Engagé dans la voie de la collaboration, le régime institue par ailleurs des unités spéciales comme les brigades spéciales anticommunistes. Dans la traque qu’elles livrent aux réseaux de la Résistance, les polices française et allemande utilisent très régulièrement la photographie pour ficher, identifier, rechercher et confondre les Résistants. Pour ces derniers, la fabrication de faux papiers est une arme essentielle qui permet de contourner le dispositif policier d’identification.

Police de Nantes, fiches anthropométriques de communistes et terroristes, 1941-1944

Nantes, archives départementales de Loire-Atlantique, 4 M 1850-1851

Une fois arrêtés, les résistants sont systématiquement fichés pour « activité terroriste » ou comme « communiste », ou les deux à la fois. À la différence des fiches établies pour les crimes et délits, les mesures anthropométriques et le signalement ne sont pas renseignés, ce qui est normal quand la personne est simplement recherchée (cf. la fiche avec la photographie déchirée). Pour les autres fiches portant un cliché face/profil, cette absence est-elle volontaire ? Est-elle le signe d’une procédure expéditive ?

Police de Nantes, fiches anthropométriques de communistes et terroristes, 1941-1944

Nantes, archives départementales de Loire-Atlantique, 4 M 1850-1851

Police de Nantes, fiches anthropométriques de communistes et terroristes, 1941-1944

Nantes, archives départementales de Loire-Atlantique, 4 M 1850-1851

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Le 14 octobre 1944, Louis Parrot écrit Les Lettres françaises : « Les faux monnayeurs de notre enfance ne sont que de tout petits enfants à côté de ceux que les nécessités de la défense intérieure a suscités ». Et de citer l’exemple de Michel R., dont la discrète officine parisienne approvisionnait la Résistance en faux-papiers, « depuis le certificat de démobilisation jusqu’à la carte d’identité en bonne et due forme, couverte des cachets les plus authentiques ».

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Exemples de faux papiers forgés par la Résistance, 1942-1944

Paris, Archives nationales, 72 AJ /2 II, dossier 2, pièces 1 et 5 ; 72 AJ 72 III, dossier 3, pièces 9

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

En 1939, 20 000 travailleurs indochinois requis sont acheminés vers la métropole. Dépendants du ministère du Travail, ils sont affectés comme ouvriers non spécialisés (ONS) dans les usines (en particulier les poudreries, l’aviation, les usines de munitions comme cela avait déjà été le cas en 1914) travaillant pour la Défense nationale. Bloqués en France à la suite de la défaite de juin 1940, ils ne peuvent non plus regagner la colonie à la Libération en raison de la guerre d’Indochine. Ce n’est qu’après la guerre que la majorité d’entre eux est rapatriée, tandis qu’un millier choisit de s’installer définitivement en France.

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

Fiches d’identité de travailleurs indochinois recruté par la MOI (Service de la main d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale), 1939-1947

Aix-en-Provence, Archives nationales d’outre-mer, Slotfom III 82.

Les "fichiers juifs"

Le « fichier juif »

Paris, Archives nationales, F9 5623, 5674, 5640, 5675, 5742, 5756. CDJC, Mémorial de la Shoah

Dans toute l’Europe occupée par les Nazis, l’exclusion puis l’extermination des Juifs a imposé l’étape préalable de l’identification. En France, le terme de « fichier juif » recouvre des réalités différentes. Le 27 septembre 1940, les autorités allemandes imposent aux Juifs de se faire enregistrer. Par la loi du 2 juin 1941, le régime de Vichy organise son propre recensement par l’intermédiaire des préfectures. Ces procédures supposent, de la part des individus, qu’ils fassent la démarche de se déclarer en tant que Juif. À ces fichiers établis par la préfecture de police et les préfectures des départements s’ajoutent des fichiers établis à l’issue des arrestations ou d’autres constitués à partir du dépouillement par les autorités, à l’insu des personnes concernées, de fichiers préexistants comme ceux des cartes d’identité. Dans ce cas, l’origine géographique ou le patronyme servent de critères à l’opération d’identification.

Le « fichier juif »

Paris, Archives nationales, F9 5623, 5674, 5640, 5675, 5742, 5756. CDJC, Mémorial de la Shoah

Le « fichier juif » est actuellement exposé dans la crypte du Centre de documentation juive contemporaine où il a été déposé par les Archives nationales en 1996. Il provient du ministère des Anciens combattant qui avait rassemblé des fichiers de différentes origines concernant des Juifs arrêtés. Il ne s’agit donc pas du fichier élaboré à la préfecture de police à partir du recensement imposé en septembre 1940 par l’occupant allemand, dit « fichier Tulard » détruit à la fin des années 1940. Les fichiers de la préfecture de police qui nous sont parvenus comprennent les fiches individuelles et familiales des Juifs arrêtés à Paris et dans le département de la Seine. Ont été également préservés les fiches des camps de Drancy, de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans le Loiret. Tous ces fichiers présentent une subdivision spécifique pour les enfants internés.

Fichier des cartes d’entrée permanente à la bourse des marchandises de Marseille, 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 76 W 164

Ce fichier a été, semble-t-il, utilisé par la police de Marseille pendant l’occupation. On relève que la très grande majorité des fiches sont en effet celles de Français de confession israélite. Aux archives départementales des Bouches-du-Rhône, ce fichier est régulièrement consulté dans le cadre des recherches de la CIVS (Commission pour l’indemnisation des victimes et spoliations intervenues du fait des législations antisémites pendant l’occupation).

Fichier des cartes d’entrée permanente à la bourse des marchandises de Marseille, 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 76 W 164

Fiches de demandes de cartes d’identité d’étrangers résidant dans le département de la Haute-Loire, tamponnées de la mention « Juif » par l’administration préfectorale de l’État français, 1939-1943

Le Puy-en-Velay, archives départementales de la Haute-Loire, 1315 W 4

Cette sélection de fiches, faite sur l’intervalle des patronymes commençant par X, Y ou Z, montre comment les autorités, dans le département de la Haute-Loire, ont utilisé les fichiers de cartes d’identité d’étrangers pour repérer les étrangers de confession israélite qui, par ailleurs, étaient identifiés par les multiples opérations de recensement. Dans la mesure où la religion n’était pas indiquée sur les fiches des cartes d’identité, les sélections s’opéraient sur la consonance du patronyme, du prénom, ou sur le lieu de naissance… Ce « détournement » de fichier a été également mis en œuvre dans les fichiers des « cartes d’identité de Français ». En mars 1942, Joseph Rivalland, ministre de l’Intérieur, demande aux préfets de faire apparaître sur les cartes d’identité la mention « juif », ce qui n’était pas prévu par la loi du 27 octobre 1940. Symbole d’un État fort qui s’engage à faire advenir un ordre nouveau, la carte d’identité est utilisée concrètement pour épurer une communauté nationale que Vichy entend régénérer par l’exclusion des « métèques » qui l’ont abâtardie. Dans le cadre de cette politique ségrégationniste, les procédures d’attribution de la carte d’identité s’avèrent précieuses pour le régime pétainiste. L’apposition de la mention « Juif » sur les cartes lui sert à rendre visible une sous-citoyenneté à des fins directement répressives. À la Libération, les cartes portant la mention « juif » et celles précisant le mode d’acquisition de la nationalité seront retirées.

Les fichiers des camps d'internement et de transit

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

L’enregistrement des détenus, procédure quotidienne de la vie d’un camp, a généré des fichiers qui ont le plus souvent été détruits dans l’urgence avant la Libération. Le cas du camp allemand du fort de Romainville est donc une exception : pour la période allant de l’été 1940 à l’été 1944, on dispose en effet de l’ensemble du registre des internés (près de 7 000) et de la plupart des fiches individuelles, certaines étant pourvues de photographies. La grande majorité de ces internés ont été déportés, plus de 200 fusillés, une petite partie libérés. Les archives du centre d’émigration de Bompard, dans les Bouches-du-Rhône, témoignent d’une organisation moins élaborée avec des fiches sur carton quadrillé, comportant des portraits d’identité fournis par les candidats à l’émigration.

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

Installé dans un hôtel de Marseille, ce centre était destiné à recevoir les femmes étrangères et leurs enfants, les hommes étaient généralement internés au camp des Milles, situé au nord de Marseille. Il pouvait accueillir près de 250 internés, principalement des réfugiés juifs susceptibles de remplir les conditions nécessaires à leur émigration.

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

Fiches d’identité du centre d’émigration de Bompard (Bouches-du-Rhône), 1941-1942

Marseille, archives départementales des Bouches-du-Rhône, 7 W 108-110

L'utilisation des fichiers à la Libération

Album des Brigades spéciales

Paris, archives de la préfecture de police, RG, BS 2

La Libération est marquée par une vaste opération de « détournement » des archives produites par les autorités de Vichy et l’occupant allemand. Pour la traque des criminels de guerre, la tâche est délicate dans la mesure où les Allemands ont détruit pratiquement tous leurs fichiers. Pour l’identification et la recherche des collaborateurs, les bureaux de sécurité militaire et les nouvelles autorités policières s’emparent des fichiers les plus anodins comme les trombinoscopes du personnel, les registres matricules des administrations ayant joué un rôle actif dans la collaboration, les fichiers des adhérents d’associations comme la Légion française des combattants ou de partis politiques collaborationnistes. La présence de photographies d’identité sur les fiches ou dans les registres revêt alors une importance majeure pour le repérage visuel des individus en fuite.

Album des Brigades spéciales

Paris, archives de la préfecture de police, RG, BS 2

Cet album, constitué de portraits de policiers photographiés à leur entrée à la préfecture de police, est utilisé à la Libération pour poursuivre les collaborateurs. Il est alors présenté aux victimes à des fins d’identification.


Fichier du Fascio di Parigi, 1893-1944

Paris, Archives nationales, F7 15766

Vraisemblablement saisi à la Libération par les autorités françaises, les archives des organisations fascistes italiennes en France ont été versées aux Archives nationales en 1980. De cet ensemble, les dossiers nominatifs des membres (avec dans chacun d’eux une scheda personale) constituent l’ensemble de loin le plus volumineux. On ignore dans quelle mesure ces fiches ont pu être exploitées dans les années d’après-guerre.

Fichier du Fascio di Parigi, 1893-1944

Paris, Archives nationales, F7 15766

Fichier du Fascio di Parigi, 1893-1944

Paris, Archives nationales, F7 15766

Fichier du Fascio di Parigi, 1893-1944

Paris, Archives nationales, F7 15766

Fichier de la Légion Française des Combattants. Cadres départementaux et cantonaux de la zone Sud : sélection d’une liasse de fiches dont les patronymes commencent par la lettre B, s.d.

Paris, Archives nationales, F7 15547

Ce fichier a été saisi par le ministère de l’Intérieur, certainement à la Libération, au cours des opérations liées à l’épuration et aux recherches sur les organisations vichystes. Sur les fiches, on note qu’il est fait mention de la religion et qu’il n’existe qu’une nationalité possible : française, par filiation, par naturalisation.

Disparus, réfugiés et prisonniers

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Dès l’automne 1944, des centaines de milliers de fiches sont établies sur les déportés, les fusillés, les prisonniers, les disparus pour informer les familles et surtout recenser et identifier les victimes. Le ministère des prisonniers, des déportés et des réfugiés joue un rôle majeur dans la centralisation et la diffusion des informations nominatives. Dans ce travail d’identification, la photographie est un outil essentiel. Il s’agit le plus souvent de clichés récupérés auprès de la famille ou dans les rares documents issus de l’administration des camps. Beaucoup de ces clichés sont présentés à l’hôtel Lutetia où les proches des disparus se pressent en quête de nouvelles. Les albums et registres de prisonniers de guerre allemands offrent un contraste saisissant, les portraits d’hommes en bonne santé témoignant du souci des autorités militaires françaises de montrer le caractère humain de leur gestion des camps.

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Dès 1943 est créé à Alger le Commissariat aux Prisonniers, Déportés et Réfugiés (PDR) qui devient à la Libération un ministère. Fin décembre 1944, alors même que les déportés survivants sont encore dans les camps du Reich, 150 000 fiches les recensent. Au total, des centaines de milliers de fiches et formulaires sont établis en quelques mois, jusqu’à la disparition du ministère des PDR en 1946. Ce travail est ensuite repris par les services des Anciens combattants et victimes de guerre. Une fois les derniers « Absents » revenus et le rapatriement terminé, il sert à rechercher les disparus, identifier les corps, à informer les familles, à établir les actes officiels nécessaires et, bientôt, les statuts et les titres de la reconnaissance nationale. Aujourd’hui, ce travail de longue haleine profite toujours aux familles et commence à nourrir les réflexions des historiens.

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879

Formulaires de demande de recherches de déportés disparus, 1945-1946

Paris, Archives nationales, F9 3878-3879