Du Moyen Âge à 2016, le pouvoir judiciaire est implanté sur le même site de la ville de Bourg-en-Bresse : celui du château seigneurial, sur le plateau dominant la Reyssouze. C’est, à l’origine, un modeste château appartenant aux sires de Bâgé, seigneurs de la Bresse. Après la fin du 13e siècle et le rattachement à la principauté de Savoie, les comtes de Savoie font de Bourg la capitale de la Bresse mais ne transforment pas le château en résidence princière. Le château de Bourg reste le siège du pouvoir administratif et judiciaire ; le comte de Savoie n’y réside pas quand il vient à Bourg et il n’est même pas certain que son représentant, le châtelain, y habite.
La cour de justice se tient dans la cour du château ou, plus fréquemment, sous la halle, située devant l’église Notre-Dame. Le château comprend une prison, où le châtelain enferme les prévenus en attente de jugement ou d’exécution de leur peine. Les comptes de châtellenie, documents comptables tenus par le châtelain et conservés depuis l’année 1274, contiennent de nombreuses informations sur les dépenses faites pour fournir le pain et l’eau à ces prisonniers. En 1406-1407, par exemple, trois malfaiteurs séjournent dans la prison, pour des durées allant de 15 à 21 jours, avant d’en sortir pour être bannis ou pendus.