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Les « vrais » Tontons flingueurs

Les « vrais » Tontons flingueurs

Jean-Claude Vimont,  Marc Renneville

19 février 2014

Aux yeux de l’opinion publique qui découvre le cinéma américain après quatre années de censure, ils ne sont qu’une seule bande qui fait les titres de la presse jusqu’en 1949 : Pierrot le Fou et son gang des tractions avant. Un cadavre exhumé brise une commode représentation de la délinquance violente. Pierrot le Fou est mort, et ceci depuis deux ans et demi, comme le confirme le médecin légiste. La presse a tant fantasmé. Ils sont en fait très nombreux ces gangsters et cambrioleurs qui déjouent les ruses de la police en ces années de Libération. Cinq noms ont retenu l’attention et demeurent dans la mémoire confuse de l’époque : Pierre Loutrel, dit Pierrot le Fou, Pierre Carrot, dit Pierrot le Fou n° 2, Émile Buisson, le premier « ennemi public n° 1 », Paul Dellapina et René Girier, les « aimables » cambrioleurs et « rois » des évasions. Leurs audaces, violences, évasions, leurs complicités ponctuelles, leur « aura » dans le milieu ont forgé un mythe. Ces cinq personnalités n’ont agi qu’avec des complices, des frères et des compagnons de misère militaire ou carcérale. Leurs proches méritent également attention. Ces derniers sont moins connus mais ont été des complices fidèles et ont contribué à forger une légende sulfureuse collective.

Sources iconographiques : collection Philippe Zoummeroff et collection Jean-Claude Vimont

Relecture, assemblage : Marc Renneville, directeur du Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice (CLAMOR, UAR 3726)

Édition en ligne : Delphine Usal, chargée d’édition, Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice (CLAMOR, UAR 3726)

Les « vrais » Tontons flingueurs

Auteurs :
Jean-Claude VimontMarc Renneville.

Citer cette exposition :
Jean-Claude VimontMarc Renneville. Les « vrais » Tontons flingueurs, Musée Criminocorpus publié le 19 février 2014, consulté le 3 décembre 2024. Permalien : https://criminocorpus.org/fr/ref/176/57/

Grégory Auda, Les belles années du « milieu », 1940-1944, Paris, Michalon, 2013, 254 p.

Jacques Batigne, Un juge passe aux aveux, Paris, éditions J’ai Lu, 1971, 498 p.

Jacques Bonny, Mon père l’inspecteur Bonny, Paris, Robert Laffont, 1975, 278 p.

Jean-Baptiste Buisson et Maurice Frot, Le dernier Mandrin, Paris, Bernard Grasset, 1977, 390 p. 

Paul Dellapina, Cambrioles, Paris, Fayard, 1972, 452 p.

Francis Guillo et Jean Marchand, Le truand, Paris, Les éditions ouvrières, 1975, 140 p.

René Girier, Je tire ma révérence, Paris, La Table ronde, 1977, 330 p.

Éric Guillon, Abel Danos, Le Mammouth, Entre Résistance et Gestapo, Paris, Fayard, 2006, 443 p.

François Marcantoni, Monsieur François, Le milieu et moi de A à Z, Paris, Le Cherche Midi, 2006, 256 p.

Jean Marcilly, Histoire secrète du milieu, Genève, éditions Famot, trois volumes, 1978.

Jérôme Pierrat, Une histoire du milieu : grand banditisme et haute pègre en France de 1850 à nos jours, Paris, Denoël, 2003, 392 p.

Stéphane Vincentanne, La bande à Pierrot le fou, Paris, éditions Champ Libre, 1970, 174 p.

Plusieurs numéros de la revue Temps noirs où les biographies des premiers auteurs français de la Série Noire sont présentées.