11. René Girier, « roi » de l'évasion

Plan du chapitre

Les évasions du bandit bien aimé

Détective en septembre 1955 consacra plusieurs articles au régime débonnaire en vigueur dans la « joyeuse prison » de Pont l’Evêque. Un film avec Michel Simon a évoqué cette prison « quasiment ouverte ». René Girier s’en évada avec la complicité de son épouse. Il était alors soupçonné d’avoir attaqué une bijouterie à Deauville, mais ne fut condamné qu’à une peine de prison pour vol de voiture.

René Girier était séduisant et élégant. La presse ne manquait pas de souligner ses succès féminins et se gaussa du soutien précieux que lui apporta sa visiteuse de prison, la princesse Charlotte de Monaco. Photographie publiée par Détective le 16 juillet 1951. Il était jugé pour son évasion d’un fourgon cellulaire avec l’aide d’une scie qui lui avait permis de découper le sol. A ses côtés, l’ex-avocat qui lui avait fait passer la scie.

René Girier dans le box d’un tribunal correctionnel parisien. Photographie publiée dans Détective le 16 juillet 1951. Il comparaissait pour l’une de ses évasions, celle commise en sciant le plancher d’un fourgon cellulaire en novembre 1950. Un avocat figurait à ses côtés dans ce procès, maître Cotte, qui lui avait fourni la scie dans la prison de Fresnes où il était incarcéré. Girier fut condamné à dix-huit mois d’emprisonnement pour cette évasion.

Le gang de René la Canne

L’aristocratie du crime

Détective du 12 septembre 1949. L’hebdomadaire n’hésitait pas à évoquer les compagnes, épouses et maîtresses des gangsters, contribuant ainsi à façonner l'image d'une aristocratie du crime, posant en couple devant les photographes et pour le public, à l'instar des têtes couronnées dans Point de vue. Images du monde.