Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines

Le 5 septembre 1928, Julie Rolland, marchande foraine accompagnée son fils de 17 ans, Pierre Rolland, quitte Albi et s'engage en automobile sur la route de Toulouse. C’est son ami Sylvain Gleize, un marchand de chevaux de Toulouse qui conduit la voiture. Quatre kilomètres après le village de Rabastens, les phares de l'automobile font apercevoir une camionnette qui semble en panne. Un homme les arrête, les bras en croix. Gleize arrête son automobile. Le chauffeur en panne, qui porte une casquette enfoncée sur son front et des lunettes noires, demande une clé anglaise. Sylvain Gleizes et le jeune Pierre Rolland vont fouiller dans le coffre à outils de leur voiture. Le chauffeur reste seul avec Mme Rolland, qui soudain pousse un grand cri. Le chauffeur s'enfuit à toute vitesse. Julie Rolland vient d'être vitriolée. Gleize essaie en vain de le rattraper et conduit Mme Rolland à l'hôpital. Un ensemble de circonstances permettent d'établir que ce crime est le résultat d'un complot entre Sylvain Gleize, le chiffonnier Lucien Jourdan, le repris de justice Ernest Aubès et Louise Gorce. Aubert dit « Aubès », dit « la Terreur », ancien ami de la victime, déjà deux fois condamné à mort par contumace, puis acquitté et réacquitté dans l'affaire du courrier de Limoux, a donné 700 francs au chiffonnier Jourdan pour supprimer Julie Rolland. Aubès, Gleize et Jourdan sont condamnés chacun à sept ans de réclusion et dix ans d'interdiction de séjour aux assises du Tarn le 18 octobre 1929. La femme Gorce est condamnée à un an de prison.

Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 5 août 1925 sur Gallica.

Sur Criminocorpus, voir l'article de Détective du 10 janvier 1929 et celui du 4 juillet 1929.