Les forçats logeant dans la caserne étaient souvent désignés comme les « hommes du gouvernement » (government men). Ils étaient employés dans les chantiers navals, les magasins, les carrières, les mines, les stations hydrauliques et les casernes militaires gérés par le gouvernement. Ils étaient également employés dans les chantiers de construction de bâtiments, de routes ou de rues, de déboisement, d'assèchements, et dans la briqueterie ou la menuiserie de Sydney.
Les forçats assignés pour travailler auprès de colons libres ou de forçats émancipés (emancipists) étaient désignés comme « forçats-domestiques » (convict servants) ou domestiques assignés (assigned servants).
Les forçats qui observaient une bonne conduite recevait un traitement de faveur et pouvaient être employés comme contremaîtres (constables), messagers, flagellateurs et portiers. Ils pouvaient même recevoir l'autorisation de sortir librement de la caserne après leur travail.
Les forçats mariés vivant avec leur famille étaient autorisés à passer la nuit dans des logements privés sans surveillance. Ils devaient seulement se présenter à la caserne chaque matin. Ils étaient autorisés également à travailler pour leur compte les vendredis et les samedis, mais ils étaient obligés d'assister à l'office religieux tous les dimanches.
Beaucoup de forçats devenaient éligibles au ticket-of-leave (billet de congé) après quatre ou cinq ans passés dans la caserne. Cela leur donnait le droit de pouvoir quitter le site pour rechercher un employeur, mais uniquement dans un périmètre géographique indiqué sur leur ticket-of-leave.
Une cloche appelait les forçats de la caserne pour qu'ils se rassemblent chaque matin à l'aube (exceptés les dimanches et jours fériés). Ils devaient rejoindre leur surveillant et étaient ensuite fouillés à la sortie de la caserne avant de pouvoir se rendre à leur travail à pied.
Les forçats employés à l'intérieur de la caserne et les invalides ne sortaient pas. Ils balayaient la cour et nettoyaient les dortoirs, secouaient les matelas et pliaient les couvertures. Les heures de travail s'effectuaient du lever jusqu'au coucher du soleil. Pendant l'été, les forçats qui travaillaient à l'extérieur avaient droit à une heure de repos de 8 à 9 heures. Ils retournaient à la caserne au milieu de la journée pour y prendre leur déjeuner, constitué essentiellement de pain et de viande salée. Après une heure passée dans le réfectoire, la cloche sonnait à nouveau et ils devaient se rassembler puis retourner au travail.
Les surveillants s'assuraient que les forçats rentraient bien à la caserne avant le coucher du soleil. Les agents de jour (day constables) les fouillaient à l'entrée afin de vérifier qu'ils n'importaient pas des objets volés ou des objets illicites, comme de l'alcool.
Les forçats avaient droit à une récréation dans la cour avant que les agents de nuit (night constables) prennent leur service à 20 heures et que la cloche ne sonne une dernière fois pour indiquer l'heure du coucher. Les forçats regagnaient alors leurs dortoirs où, aidés de lampes à huile, beaucoup jouaient aux cartes ou tressaient des chapeaux.
À 20h30 avait lieu un nouveau rassemblement et tous les absents étaient listés. Les lampes étaient ensuite éteintes et les portes fermées pour la nuit.
Les portes extérieures de la caserne étaient fermées à 21 heures et surveillées dès la tombée de la nuit.
Les forçats pouvaient être punis de fouet en cas d'indiscipline telle que : ivresse, jeux d'argent, injures, désobéissance, négligence au travail, évasion ou abandon de travail, insubordination et inconduite.