La prison de Fresnes, dessinée par l’architecte Henri Poussin, est une maison de correction de régime de type cellulaire inaugurée en juillet 1898.
1. Les prisons de Fresnes
Plan du chapitre
Inauguration de la prison de Fresnes, juillet 1898
Maison de correction cellulaire
Les détenus
Les détenus soumis au régime cellulaire passent la majeure partie de leur temps en cellule et n’en sortent que revêtus d’une cagoule afin d’éviter qu’ils ne puissent communiquer entre eux. À l’intérieur de l’établissement, tous les détenus doivent effectivement porter une cagoule de toile sur la tête. Ils peuvent donc voir et se diriger à travers cette cagoule, mais il est en revanche impossible à leurs codétenus de voir leur visage.
La relative modernité des installations de cet établissement le fait passer à cette époque pour très confortable (à l’instar de la maison d’arrêt de la Santé avant lui), comme en témoigne un inspecteur général des services administratifs en 1925 :
Les divisions de la prison de Fresnes
Quartier des hommes
Le grand quartier des hommes dispose également d’une chapelle école, une salle alvéolaire où les détenus assistent dans des « guérites cellules » à des offices religieux ou à des conférences.
Le grand quartier des hommes dispose d’un quartier disciplinaire ou de correction doté de 32 cellules ; d’un quartier de désencombrement (détention en commun) divisé en deux sections pouvant contenir 400 lits ; et des services généraux de la détention.
Quartier des femmes
Le quartier des femmes est entièrement isolé de celui des hommes et comprend une seule division de 160 cellules.
Infirmerie
L’infirmerie centrale des prisons de la Seine comprend deux groupes : l’infirmerie pour les malades non contagieux et le quartier d’isolement. L’infirmerie contient 90 cellules réparties entre deux bâtiments comprenant un service médico-chirurgical disposant de salles d’opérations. Le quartier d’isolement contient lui deux pavillons de 24 cellules.
Les parquets de la prison de Fresnes ne sont pas entretenus avec de la cire ou de l’encaustique, mais avec des « culs de bouteilles » avec lesquels les détenus frottent le sol.
La libération
Le jour de leur libération, les détenus sont amenés en voiture cellulaire à la prison de la Santé et sont remis en liberté au moment de leur descente de voiture. Les détenus qui doivent être transférés vers d’autres établissements situés en province sont conduits en voitures cellulaires jusqu’à la gare de Massy-Palaiseau.