On qualifiait déjà l’ancêtre du fait divers de « canard » boiteux, d’histoire incroyable et de récit mensonger…Devenu une rubrique essentielle dans la presse à la fin du XIXe siècle, il reste le « fourre-tout de l’information » (Barthes), la « rubrique des chiens écrasés », le parent pauvre du journalisme. Taxé d’immoralité et de corruption des mœurs, le fait divers, petit crime ou grande affaire, n’en exerce pas moins une réelle fascination sur les hommes. La preuve en est : en 1928 la très sérieuse maison Gallimard décide de lui consacrer un hebdomadaire spécialisé…ce sera Détective. S’ensuivront de nombreux titres jusqu’à nos jours, où le fait divers se porte toujours bien, dans la presse (Paris Match, Le Nouveau Détective) comme à la télévision (En quête d’actualité, Faites entrer l’accusé).
Pourquoi un tel succès malgré une réputation de lecture honteuse ?