Transformée dans la seconde moitié du XXe siècle, la justice française s’ouvre aux évolutions de la société et au monde, au bénéfice d’un travail de plus en plus spécialisé.
7. La justice d'après-guerre
Plan du chapitre
Les défis contemporains
Juridictions spécialisées et professionnalisation
Le recul de la judiciarisation de la faute fait désormais émerger une nouvelle carte judiciaire et des juridictions de plus en plus spécialisées, telle la justice des mineurs, du travail ou du commerce. La professionnalisation croissante des magistrats conduit à la création d’une première école en 1958 sous le nom de « centre national d’études judiciaires ». En 1972, l’école nationale de la magistrature à Bordeaux ouvre la voie à des changements considérables qui autorisent la féminisation et la collégialité du métier.
L’internationalisationde la justice
Le développement d’une justice internationale au lendemain de la Seconde Guerre mondiale contraint les instances françaises à s’imbriquer dans un ordre judiciaire mondial. Le respect des traités, du droit international, la création de la Cour européenne des droits de l’Homme en 1959, l’installation de la Cour pénale internationale en 2002 et l’inflation des procès internationaux ouvrent la pratique des magistrats français sur le monde, au contact de nouvelles expériences et de l’altérité des traditions judiciaires nationales.