1. L’arrivée à La Rochelle

Plan du chapitre

Saint-Martin-de-Ré

À l’origine, la citadelle de Saint-Martin-de-Ré avait une fonction essentiellement militaire. Afin de prévenir les attaques des Britanniques, Louis XIV chargea Vauban en 1681 d’établir une citadelle fortifiée sur l’île de Ré. Ce n’est qu’à partir de la Révolution que la citadelle devint un lieu répressif. En 1798, des prêtres réfractaires et des détenus y sont transférés de Rochefort.

Acheminement des forçats

L’acheminement des forçats jusqu’à Saint-Martin-de-Ré depuis les différentes maisons centrales et prisons départementales où ils sont incarcérés est particulièrement éprouvant. Ils sont tout d’abord regroupés dans des quartiers spéciaux, intitulés « centres de regroupement », situés dans les prisons de Fresnes (pour les forçats issus de l’Est), de Fontevrault (pour les forçats issus de l’Ouest) et de Riom (pour les forçats issus du Sud et du Sud-Est).

Embarquement

Le lendemain, ils sont conduits au port où les attendent des navires de la Compagnie Rhétaise de Navigation. Pendant approximativement dix jours, les convois de ce type affluent et les forçats s’entassent dans la maison d’arrêt sous la garde d’un surveillant-chef et de deux surveillants.

Débarquement

L’opération de débarquement prend en tout une heure et les forces de l’ordre mobilisées pour l’occasion (gendarmes, gardes républicains et policiers) tiennent les curieux et les familles des condamnés à l’écart pendant l’embarquement. Les forçats sortent des voitures cellulaires et sont enchaînés dix par dix puis embarquent sur un navire à destination de Saint-Martin-de-Ré. Le premier convoi a lieu le 16 septembre 1933 en présence du directeur de l’administration pénitentiaire. Issus de différentes prisons de France, 390 transportés et relégués sont acheminés au moyen d’une quarantaine de voitures cellulaires en deux convois. En quarante-huit heures, l’opération est terminée.

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