5. Zigomar et autres génies du crime

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Zigomar et autres génies du crime

Criminel luciférien dont le visage n’apparaît jamais que recouvert d’une cagoule rouge façon Ku-Klux-Klan, chef de la sinistre bande des Z, Zigomar est un bandit féroce imaginé par Léon Sazie qui publie ses premières aventures dans Le Matin de décembre 1909 à septembre 1912, à grand renfort de publicité. La ferveur du public est d’autant plus forte que la figure du bandit en cagoule fait rapidement irruption sur les écrans dans les films policiers à épisodes tournés par Victorien Jasset pour la société Eclair. En 1913, l’éditeur Ferenczi redécoupe le cycle en 28 petits livres à 20 centimes publiés chaque mercredi sous une couverture polychrome signée Georges Vallée.

Les génies du crime, émules de Fantômas sont innombrables. Pour n’en citer que quelques-uns, retenons Satanas et Venenos, les chefs successifs de la bande des Vampires (Louis Feuillade et Georges Meirs, 1915-1916), Fascinax en 1921, Demonax (H.-J. Magog, 1935), Demonios, le Génie du mal, parfois aussi qualifié de Fantômas belge (Roger d’Arjac, 1939-1945), Spectras (Robert Jean-Boulan , 1943), Rapax (Jean-Paul de Guise et Chas Plantagenet, 1948), Furax (Pierre dac et Francis Blanche, 1956), Fantômette (Georges Chaulet, 1961), Diabolik et toute sa descendance à compter de 1962, Méphista (Maurice Limat, 1969), Léonox (Paul Bérato, 1971), Ténébrax (Lob et Pichard, 1973), Demonax (Fabrice Erre, 2006).

Avatars

Diabolik porte une combinaison et un masque noir, qui ne laisse apparaître que l’éclat terrible des yeux gris acier. C’est un criminel qui met en coupe réglée la cité imaginaire de Clerville. Il s’agit d’une bande dessinée, apparue à Milan en novembre 1962. Imaginé par deux sœurs, Angela et Luciana Giussani et publié par les éditions Astorina, ce mensuel, moderne et bon marché est une œuvre collective confiée à différents illustrateurs. Maître des intrigues et des travestissements, Diabolik est un Génie du Crime dont les aventures présentent une forte dimension érotique. Son succès est immense et ne manque pas d’inspirer de nombreux disciples et émules : Fantax (1964), Mister X (1964), Satanik, incarnation féminine du mal vouée au mal et au sexe.